Cameroun : les évêques dénoncent le meurtre de Mgr Bala

Source: FSSPX Actualités

L’Assemblée plénière extraordinaire des évêques du Cameroun s’est achevée le 13 juin 2017. En toile de fond, le meurtre de Mgr Benoît Bala, évêque de Bafia, dont le corps sans vie avait été retrouvé le 2 juin dernier.

Les évêques du Cameroun se sont réunis en Assemblée plénière extraordinaire au siège de la Conférence épiscopale nationale à Mvolyé, le mardi 13 juin 2017.

À l’issue de leurs travaux, a été rendue publique une déclaration dans laquelle ils soutiennent la thèse de l’assassinat de l’évêque de Bafia, alors que des rumeurs de suicide continuaient de courir dans le pays. D’autres prêtres et religieux ont été aussi assassinés dans des circonstances non encore élucidées, rappellent-ils. Le meurtre de Mgr Bala en est « un de trop ». Aussi, en ont-ils appelé aux autorités camerounaises, afin qu’elles assument leur devoir « de protection des vies humaines, et notamment celles des autorités ecclésiastiques ». Ils ont aussi invité les meurtriers à une « conversion urgente et radicale ».

Au lendemain de sa disparition, le véhicule de Mgr Bala avait été repéré mal garé au bord d'une route. Sur le siège passager, à l'avant, se trouvait une note manuscrite sur papier à en-tête du diocèse avec ces mots : « Je suis dans l'eau ». Rien d’autre.

Le président de la Conférence épiscopale camerounaise ne croit pas que ce message ait été écrit par Mgr Bala. Pour lui, il ne s'agit absolument pas d'un suicide mais d'un assassinat. Pour le prouver, il rapporte ce qu'il a vu le 2 juin, quand le corps de Jean-Marie Benoît Bala a été sorti du fleuve Sanaga : « Lorsque quelqu'un se noie, explique-t-il, l'eau entre dans son corps, dans ses poumons. Ce n'était pas le cas ce jour-là ».

Depuis la disparition du prélat, le 30 mai, les rumeurs n’ont pas cessé d’alimenter les réseaux sociaux, répandant les allégations les plus contradictoires, allant du suicide au meurtre prémédité afin d’éviter la révélation de scandales touchant l’Eglise.

Aussi, en conclusion de leur déclaration, les évêques se sont solennellement adressé aux médias leur intimant « de renoncer à la diffamation, aux mensonges, aux calomnies, et leur recommandent le respect de la dignité de la personne humaine, de la vérité, de la pudeur et du discernement dans le traitement de certaines informations ».