Canada: L’archevêque de Montréal réclame un débat sur le "mariage" homosexuel.

Source: FSSPX Actualités

Le cardinal Jean-Claude Turcotte réclame un débat national sur le "mariage" homosexuel qui vient d’être avalisé début décembre, à titre consultatif, par la Cour suprême du Canada. Il souhaite une discussion généralisée avant que le gouvernement fédéral ne fasse des propositions.

 Pour l’archevêque de Montréal, la société doit pouvoir mesurer tous les aspects d’une éventuelle loi fédérale permettant cette union d’un genre nouveau. Certes, a-t-il admis, l’aspect juridique de la question a été clarifié par la Cour suprême, mais Ottawa devrait maintenant se mettre à l’écoute de la population. Le cardinal Turcotte a souligné que la plupart des pays n’avaient pas légalisé les mariages gays. Il affirme que les citoyens canadiens prenant la défense du mariage traditionnel sont très courageux, étant donné qu’ils courent le risque de passer pour des individus refusant d’"évoluer".

Depuis un certain temps déjà, les évêques catholiques du Canada affirment publiquement leur opposition au projet fédéral de reconnaissance des mariages de conjoints de même sexe. La Conférence des évêques estime que les députés feraient une grave erreur en légalisant les mariages gays. Les évêques considèrent qu’il ne faut pas confondre égalité et uniformité, et qu’il n’est pas discriminatoire de traiter des réalités différentes de manière différente. Ils réclament la tenue d’un "vote libre" permettant à tous les députés de voter selon leur conscience.

 Dans une déclaration publiée début décembre, les évêques canadiens soutiennent que le mariage est une alliance d’amour entre un homme et une femme, une relation capable d’engendrer la vie. Les buts fondamentaux du mariage, rappellent-ils, fidèles à l’esprit conciliaire qui en inverse l’ordre, "sont le bien du couple, la procréation et l’éducation des enfants, et ils sont nécessaires à la survie de la société". Et de conclure que le mariage entre un homme et une femme est un élément fondamental de la stabilité sociale et de la vie familiale. "A titre d’institution sociale, le mariage est ordonné au bien commun et non aux droits individuels". – Leur défense de l’institution serait autrement plus forte s’ils consentaient à revenir à la doctrine traditionnelle qui donne la première place à la procréation et à l’éducation des enfants dans les fins du mariage.