Canada : quand l’idéologie devient une loi

Justin Trudeau.
Le 15 juin 2017, le Sénat canadien a adopté le projet de loi sur les droits des « transgenres » porté par le Premier ministre Justin Trudeau, sans aucun amendement, par un vote de 67 voix pour, 11 contre, et 3 abstentions seulement.
Le nouveau projet ne se limite pas à créer des droits pour une catégorie de personnes ; « l’expression du genre » et « l'identité de genre » sont incluses dorénavant dans le Code canadien des droits de l’homme et dans la section « incitation à la haine » du Code criminel.
Étant donné que le Sénat a voté le projet de loi sans y apporter d’amendements, il ne manque plus que la sanction royale à la Chambre des communes pour que le projet devienne effectivement une loi.
Des critiques ne manquent pas de s’élever sur le caractère répressif du projet : s'il est promulgué, les Canadiens qui nient la théorie du genre pourront être accusés d’incitation à la haine, et condamnés à une peine allant d’une simple amende à l’emprisonnement, en passant par le suivi d’une session de « prévention contre les stéréotypes » (sic).
C'est ainsi que le projet prétend graver dans le marbre de la loi une idéologie aussi fallacieuse que celle du Genre.
Le Premier ministre Justin Trudeau a salué sur Twitter le vote du Sénat comme une « excellente nouvelle ». A l’opposé, la Campaign Life Coalition qui est l’émanation politique du mouvement pro-vie au Canada, a pointé du doigt « un projet tyrannique qui n’est rien d’autre qu’une escroquerie au plus haut degré, réalisée au nom du politiquement correct » selon les termes de son vice-président Jeff Gunnarson.
Jack Fonseca, un des principaux stratèges politiques de la Campaign Life a ajouté : « Retenez bien ce que je vous dis : cette loi n’est pas tant un bouclier destiné à protéger des transsexuels en état de vulnérabilité, qu’une matraque destinée à frapper les Canadiens qui ont la foi et qui, pour garder leur liberté de penser, refusent de renier la vérité », exprimant ouvertement sa crainte de voir une loi servir à attaquer les convictions chrétiennes.
Pour les responsables de la Campaign Life, le vote du projet met cruellement en évidence le manque de personnalités pro-vie au sein de la classe politique : « Il nous faut redoubler d’efforts pour rechercher et faire élire des candidats qui respectent les droits des familles », a ajouté Jeff Gunnarson, avant de conclure : « Nos responsables catholiques doivent déployer leurs talents, appeler leurs fidèles à l’action et les pousser au sursaut : ce projet est à placer au nombre des lois si funestes et si nombreuses qui contribuent à la décadence de notre nation ».
(Source : Lifesitenews - FSSPX.Actualités - 27/06/17)