« C’est ainsi que nous avons empêché l’ordination d’une femme »
Le titre qui précède est une phrase tirée d’une conférence donnée par le cardinal Sarah à Draguignan le 18 septembre dernier. Il était invité par l’évêque du lieu, Mgr Dominique Rey, pour une visite de deux jours.
Le cardinal Robert Sarah, ancien préfet de la congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, poste qu’il a quitté en février dernier, avait intitulé son propos : « L’avenir de l’Eglise en Europe ».
Cette conférence qui fait huit pages en retranscription, traitait de la crise de la foi, mais également du dévoiement du message de l’Eglise. Il pointe ainsi : « On passe beaucoup de temps à parler de l’homosexualité, de l’accueil des migrants, du dialogue, de l’ouverture, de l’environnement, des questions socio-économiques, de politique. En on organise toute une stratégie de pression pour faire changer l’enseignement de l’Eglise sur le célibat et sur la morale sexuelle. »
Il aborde ensuite le rejet de Dieu, en particulier dans l’Occident et ses législations. Il s’afflige de la crise du sacerdoce – mais il vise la crise des abus ; de la destruction de la famille, avant d’aborder la théorie du genre.
Il a d’ailleurs à ce propos une réflexion très pertinente : « Alors que l'on combat partout contre les mutilations génitales appliquées inhumainement dans certains pays, conjointement on légalise en Occident la mutilation des personnes qui veulent changer de sexe. »
Les transgenres sont déjà dans les séminaires
C’est alors que le cardinal Sarah raconte très librement un cas qu’il a du traiter comme préfet de la congrégation du culte divin. Il est contacté par un évêque français qui lui explique avoir un dossier brûlant entre les mains.
Il s’agit d’une femme qui après onze ans de mariage décide de devenir un homme. Elle se fait opérer, et le dossier de préciser : un sein, puis l’autre, puis l’utérus. Enfin la voilà avec une apparence masculine, transformation sanctionnée par la loi.
Elle décide d’entrer au séminaire. Que fait l’évêque ? Le haut prélat suppose avec beaucoup d’indulgence qu’il n’a peut être pas contrôlé le dossier… Il faut supposer que personne ne l’a regardé alors.
L’évêque « ordonne » cette femme au diaconat, puis il part à la retraite. Son successeur découvre le dossier, trois mois avant la date de l’ordination sacerdotale et consulte le cardinal Sarah qui lui prescrit de tout annuler et de renvoyer cette femme qui n’est pas diacre conclut-il.
Il serait bon de savoir si l’action de l’évêque qui a su ne pas lire un tel dossier, ou qui l’a fait et a reçu une femme dans son séminaire, puis l’a ordonné diacre, était volontaire. Admettons qu’il est permis de se poser des questions. A tout le moins, le directeur du séminaire devait savoir quelque chose.
Dans un autre cas, qui concerne cette fois-ci le sacrement de confirmation, un évêque consulte en expliquant qu’une fillette de 13 ans se préparant à la confirmation, avait décidé de devenir un garçon. Elle avait déjà commencé le traitement avec l’accord de ses parents. L’évêque de demander : « dois-je confirmer une femme ou un homme ? »
Le cardinal lui a répondu que cette volonté était un péché, une révolte contre Dieu, comme un reproche au Créateur d’avoir mal fait en lui donnant d’être femme. Et il concluait : « Ne confirmez pas cette personne, à moins que vous ne la convainquiez de rester une fille ».
Combien de cas de ce type risquons-nous de découvrir encore ?
(Sources : InfoCatolica-QNTLC/frejustoulon.fr – FSSPX.Actualités)
Illustration : Flickr / Fr Lawrence Lew, O.P. (CC BY-NC-ND 2.0)