Chine : agressions et arrestations condamnées par Rome
Joaquin Navarro-Valls, porte-parole du Vatican, a déclaré le 30 novembre : "Les agences de presse font référence, ces jours-ci, à deux événements embarrassants survenus au détriment des sœurs franciscaines de Xian et de six prêtres dans le diocèse de Zhengding". Il s’agit "d’informations que nous ne sommes pas en mesure de vérifier, mais qui suscitent douleur et réprobation". "La violence, utilisée à Xian contre quelques religieuses désarmées, ne peut pas ne pas être fermement condamnée", a ajouté Joaquin Navarro-Valls. "Par ailleurs, la détention de six prêtres de Zhengding est un motif de sérieuse préoccupation", a encore soutenu le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, qui affirme ignorer totalement les raisons de ces mesures coercitives.
L’agence de presse catholique AsiaNews a rapporté qu’une quinzaine de religieuses du Sacré-Cœur du diocèse de Xian, en Chine centrale, ont été "violemment agressées" par un groupe de hooligans pour s’être opposées à la démolition de leur école, le 23 novembre. " Le gouvernement de la ville de Xian s’est dit prêt à verser 3000 yuan (environ 300 euros) aux sœurs pour clore l’affaire", a écrit l’agence, précisant que "le gouvernement municipal avait suggéré à l’évêque d’acheter le terrain de l’école pour 6,5 millions de yuan (environ 650.000 euros), même si l’école appartient déjà au diocèse".
AsiaNews a également rapporté que la police de la province du Hebei a arrêté 6 prêtres catholiques du diocèse de Zhengding, le 18 novembre dernier. Deux prêtres âgés de 50 ans ont été brutalement arrêtés puis relâchés, tandis que 4 autres sont toujours détenus. Quelques jours plus tôt, les autorités chinoises avaient arrêté 10 séminaristes et un prêtre de la même province. Le Hebei est la région chinoise au plus grand nombre de catholiques - plus d’un million et demi -, majoritairement fidèles de l’Eglise dite ‘clandestine’.
