Chine : la religion reste sous le contrôle du Parti

Source: FSSPX Actualités

Le Quotidien du Peuple, du 23 janvier, a rapporté les propos de Jia Qinglin, chargé des questions religieuses au Parti communiste chinois (PCC) et membre du gouvernement. "Les affaires religieuses doivent être gérées intégralement sous la conduite de l’Etat et du parti", a déclaré le numéro quatre du PCC en dénonçant "les étrangers, chrétiens ou musulmans" qui se serviraient de la religion comme moyen d’infiltration pour déstabiliser le pays. De fait, les catholiques chinois fidèles au pape sont considérés comme prêtres d’une Eglise clandestine et par conséquent emprisonnés. Par ailleurs, le gouvernement chinois doit faire face aux revendications nationalistes des populations musulmanes du Xinjiang, à l’ouest du pays.

 Mgr Joseph Zen, évêque de Hongkong - qui sera créé cardinal le 24 mars prochain -, a répondu au quotidien italien Avvenire, le 5 janvier, qu’il faudra encore du temps pour une entente entre les autorités chinoises et le Saint-Siège, en précisant toutefois que les catholiques avaient désormais acquis "des espaces significatifs de liberté". "La Chine continue à être un joug très lourd. Le parti communiste veut tout contrôler, a poursuivi l’évêque, pas seulement les structures, mais aussi l’esprit et le cœur des citoyens". "Aujourd’hui, les méthodes ont un peu changé, a-t-il affirmé, mais la réalité de fond est restée la même". Selon lui, "personne n’ose dire vraiment ce qu’il pense".

 Cependant, si "le gouvernement communiste contrôle les structures", a ajouté Mgr Joseph Zen, il ne contrôle plus "les cœurs et les esprits des fidèles". "Depuis de nombreuses années de séparation forcée en Chine, l’Eglise catholique est désormais une seule, a-t-il précisé, car tous veulent être unis au pape". Selon l’évêque de Hongkong, "l’obstacle" à la pleine réunification des deux Eglises en Chine, officielle et souterraine, est "comme toujours, le contrôle exercé par le parti".