Cité du Vatican : La Garde Pontificale incorpore 30 nouvelles recrues
Chaque année à la date du 6 mai les nouvelles recrues de la Garde Suisse Pontificale prêtent solennellement serment le jour anniversaire du ‘Sac de Rome’ par les troupes de l’empereur Charles Quint, le 6 mai 1527, qui coûta la vie à 147 gardes suisses du souverain pontife Clément VII. Cette année, en présence de leurs familles et de membres de la prélature, du corps diplomatique et des attachés militaires, de l’ambassadeur de la Confédération près le Saint-Siège et d'une délégation du gouvernement cantonal de Schwytz, 30 recrues sont officiellement entrées dans ce corps prestigieux.
Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut de la Secrétairerie d'Etat, a rappelé que la Garde Suisse Pontificale existe officiellement depuis 508 ans et a recommandé aux nouveaux gardes pontificaux : « Mai étant le mois marial, placez donc le début de votre service sous la protection de la Vierge Marie ». La naissance officielle de la Garde suisse pontificale eut lieu le 22 janvier 1506 lorsque, au coucher de soleil, un groupe de cent cinquante Suisses, sous le commandement du capitaine Kaspar von Silenen, du Canton d'Uri, entra pour la première fois au Vatican, par la Porta del Popolo, et reçut la bénédiction du pape Jules II.
Aujourd'hui le surtout porté par les Suisses est de couleur bleu très sombre, porté avec un béret noir. Dans les circonstances spéciales, et donc comme habit de cérémonie, les officiers portaient sur la soubreveste la casaque qui arrivait au genou. C'est ainsi qu'est représenté Kaspar Röist dans le tableau de la crucifixion à Sainte-Marie dans le Campo Santo Teutonico. Le tissu utilisé était généralement en laine : Clément IX (1667-1669) accorda au Conservatoire des filles mendiantes, où l'on travaillait la laine, l'exclusivité de fournir les tissus pour vêtir la Garde. La Renaissance, non seulement allégea les habits, mais les enrichit également de couleurs vives : avec Léon X, la Garde suisse ajouta le rouge au jaune et bleu de la famille della Rovere, formant ainsi les couleurs des Médicis. Le célèbre uniforme des gardes suisses bleu-jaune-rouge a été créé il y cent ans. L’artiste, chargé par le commandant Jules Repond de le dessiner en 1914, s’est inspiré des fresques de Raphaël représentant des lansquenets.
L’uniforme de gala comprend également un casque à deux pointes orné d’un panache rouge appelé morion, une cuirasse forgée, une fraise et des gants blancs. Les armes traditionnelles sont la pique ou la hallebarde et l’épée.
(Sources : apic/VIS/vatican.va – DICI n° 297 du 06/06/14)
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