Cologne donne son feu vert à l’appel du muezzin
La grande mosquée de Cologne
Les rois mages feront-ils leurs bagages ? Le 6 octobre 2021, la ville de Cologne (Allemagne) a donné le feu vert à un projet permettant de diffuser l’appel à la prière musulmane du vendredi, dans un créneau horaire compris entre midi et quinze heures, et pour une durée maximale de cinq minutes. Oreilles sensibles s’abstenir.
Cologne. Sa cathédrale gothique dont les flèches acérées défendent depuis tant de siècles les restes mortels des fameux rois mages abrités dans leur châsse monumentale.
Cologne, devenue au XIIe siècle la quatrième ville sainte du christianisme, après Jérusalem, Rome et Constantinople.
Cologne, sacrifiée en 2021 sur l’autel de la « diversité », condamnée à entendre tous les vendredis l’appel à la prière musulmane qui proclame que « Allah est le plus grand, et Mahomet, son messager ».
« Lorsque nous entendons l’appel du muezzin en plus des cloches des églises de notre ville, cela montre que la diversité est valorisée et vécue de manière concrète à Cologne. »
C’est la déclaration sidérante de Mme le maire de Cologne, Henriette Reker, qui vient de lancer un projet pilote en concertation avec les représentants des trente-cinq mosquées que compte officiellement le plus grand diocèse allemand.
Pour diffuser l’appel à la prière, chaque lieu de culte musulman devra faire la demande auprès des autorités, informer les riverains – qui seront les dindons impuissants de cette farce – et moduler le niveau sonore en fonction du quartier…
Côté musulman, on jubile comme il se doit : « cette mesure est l’expression de l’implantation des musulmans qui vivent depuis des générations en Allemagne », explique l’Union des affaires turco-islamiques (Ditib), une organisation largement pilotée depuis la Turquie, qui a financé la plus grande mosquée de la ville.
Les nationaux conservateurs n’ont pas tardé à monter au créneau, non sans pédagogie, rappelant à leurs concitoyens que l’appel à la prière « est l’expression d’une revendication politique de pouvoir, de soumission et d’islamisation », selon les termes de Beatrix von Storch, députée du parti Alternative pour l’Allemagne (Afd).
Du côté de l’évêché, c’est jusqu’ici le silence radio. Il faut dire que le diocèse vit des moments difficiles, avec le remplacement – temporaire – du cardinal archevêque, Rainer Woelki, par l’un de ses auxiliaires. Mais il faut se souvenir que ce prélat conservateur avait donné son feu vert pour la construction de la mosquée…
(Source : La Croix – FSSPX.Actualités)
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