Constat d’évêques: déclin de l’Eglise catholique en Amérique du Nord et Latine

Source: FSSPX Actualités

 

L’Eglise catholique en Amérique du Nord et Amérique latine voit son déclin se généraliser. C’est l’amer constat établi à l’issue de la rencontre des représentants des conférences épiscopales du Canada, des Etats-Unis et d’Amérique latine, qui s’est tenue du 25 février au 1er mars à Miami.

Le Canada, et surtout le Québec, est la région des Amériques la plus touchée. L’Eglise catholique ne s’est toujours pas remise de sa chute, brutalement advenue dans les années soixante. Aujourd’hui la pratique des moins de quarante ans est quasi-inexistante et l’Etat comme l’opinion publique ont délaissé l’institution ecclésiastique. Récemment, certains gouvernements provinciaux ont éliminé les fonds d’Etat pour écoles catholiques. En outre, un mouvement a été lancé l’année dernière pour appeler le "sapin de Noël", "sapin des vacances", afin de ne pas heurter la sensibilité des non-chrétiens. Dans cette région, la décadence morale intervenue après le concile a eu raison de la foi d’un peuple autrefois catholique. On peut également constater qu’une fois de plus, les Journées mondiales de la jeunesse tenues à Toronto l’été dernier, n’ont été qu’un saupoudrage d’une réalité bien éloignée de la foi catholique.

Aux Etats-Unis, 50% de la population n’ont en réalité pas d’affiliation religieuse déclarée. L’Eglise catholique doit en fait son importante population à la forte immigration latino-américaine. Symptôme de la faible influence de l’enseignement de l’Eglise: un mariage sur deux au moins finit par un divorce.

Même en Amérique latine, traditionnel bastion de la catholicité, les évêques constatent un éloignement progressif des fidèles de la vie paroissiale. Ils déplorent que de plus en plus de baptisés vivent leur religion à leur manière. Le Nouvel Age et les sectes évangélistes rencontrent par contre un succès grandissant.

On aurait espéré que les évêques en tirent les leçons qui s’imposent. Mais une fois de plus, on cherche les causes de la désaffection dans des facteurs extérieurs à l’Eglise au lieu de se poser la question: pourquoi la foi telle qu’elle est présentée aujourd’hui n’enthousiasme-t-elle plus les âmes?