Corée du Sud: Faible différence entre catholiques et non-catholiques sur la question du respect de la vie

Source: FSSPX Actualités

 

Effectuée auprès de 2.000 Coréens âgés de plus de 15 ans, pour moitié catholiques et pour moitié non-catholiques, l’enquête portait sur huit thèmes: la vie, la vieillesse, la famille, la naissance, le mariage, la vie sexuelle, la jeunesse et des actes comme le suicide, l’euthanasie et la peine de mort. Elle a été commandée en préparation de la 8ème Assemblée plénière de la FABC (Fédération des Conférences épiscopales d’Asie) qui doit se tenir en août prochain en Corée du Sud.

Au sujet de l’avortement, neuf personnes interrogées sur dix, toutes appartenances religieuses confondues, disent qu’il doit être autorisé. En 2000, un sondage indiquait que 38,7 % des femmes catholiques avaient avorté au moins une fois. Le chiffre était de 44,0 % pour l’ensemble de la population. La présente étude donne les chiffres de 34,2 % et 40,0 %, respectivement. On peut noter que les catholiques sont plus nombreuses que les non-catholiques à déclarer avoir provoqué plus de trois avortements. L’étude indique encore que trois catholiques sur dix croient que la vie ne commence qu’à la naissance.

Pour le Père Paul Lee Chang-young, sous-secrétaire de la Conférence des évêques de Corée, les résultats de cette étude indiquent que l’Eglise n’est pas écoutée par ses fidèles sur ces questions, et que la politique du gouvernement, "qui a orienté toute son action sur le développement économique", a empêché les Coréens de prendre conscience de l’importance des questions liées à la vie et à la famille. Selon lui, face à de tels résultats, l’Eglise doit centrer son travail pastoral sur le ministère auprès des familles. La famille, en elle-même, doit devenir "un objet et un sujet" du travail pastoral et, pour contribuer à cette évolution, chaque paroisse doit prendre cette responsabilité à cœur. En mars dernier, lors de la 37e assemblée du Conseil de l’apostolat des laïcs coréens, organisée à Séoul, les responsables avaient insisté sur la nécessité pour les laïcs coréens de s’engager en faveur de la famille.

Selon un paradoxe bien connu en Occident, malgré le laxisme des Coréens sur la question de l’avortement, l’enquête a permis d’enregistrer un net rejet de la peine de mort. Alors que 40,4% des non-catholiques se disent contre la peine capitale, le pourcentage monte à 64 % pour les catholiques.