Dans “Nouvelles de Chrétienté” : Charles de Foucauld, un « saint des périphéries » ?
La couverture du dernier numéro de Nouvelles de Chrétienté (n°195, mai-juin 2022) pose la question : « Charles de Foucauld, un “saint des périphéries” ? »
Cette interrogation est suscitée par une récente déclaration du postulateur de la cause en canonisation de l’ermite de Tamanrasset : « François est le pape des périphéries, et il va canoniser Charles de Foucauld, le saint des périphéries. »
On se souvient que le pape lui-même, à la fin de Fratelli tutti (3 octobre 2020), cite en exemple Charles de Foucauld – aux côtés de Martin Luther King, Desmond Tutu, Gandhi –, louant le désir du prêtre français d’être le « frère universel ».
La lecture de la lettre que Charles de Foucauld adressa à René Bazin en juillet 1916, cinq mois avant son assassinat, permet de comprendre que ce « frère universel » n’a rien à voir avec la « Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune » promue par la déclaration interreligieuse d’Abou Dabi, cosignée par François et le grand imam d’Al-Azhar (4 février 2019), dont l’encyclique Fratelli tutti se veut le développement très détaillé, à défaut de pouvoir en être la justification doctrinale.
Dans le même numéro, un débat intitulé : « Transmettre ! Mais quoi ? » présente une confrontation des idées de plusieurs auteurs contemporains, d’inspirations diverses, de François de Closets à Laurent Dandrieu, en passant par Ambroise Tournyol du Clos, Patrick Buisson, Alain Finkielkraut ou Michel De Jaeghere.
Ce débat prélude à celui qui aura lieu à l’université d’été de la Fraternité Saint-Pie X du 11 au 15 août 2022, sur le thème La Nature, un chef-d’œuvre en péril à restaurer. Comme l’annonce l’éditorial, cette session de formation « tourne résolument le dos à l’incohérence ambiante. Elle refuse une reconstruction fragile, reposant sur les sables mouvants de la modernité. Elle veut s’appuyer sur le roc de la foi bimillénaire. Elle proclame qu’il n’y a pas que Notre-Dame calcinée à rebâtir. Il y a une chrétienté dévastée à réédifier ! Pilier après pilier, idée après idée, patiemment et surtout persévéramment. Cette université d’été a des allures de camp-chantier. C’est l’immense chantier des bâtisseurs de cathédrales que la foi aidait à soulever les pierres. Dilettantes, sceptiques et velléitaires s’abstenir ! Enthousiastes contagieux bienvenus ! »
On pourra également lire un article, abondamment illustré, sur la consécration des cloches de l’oratoire Saint-Joseph de Colmar qui vient de se doter d’une belle façade surmontée d’un clocher à bulbe, dans le style baroque qu’on trouve en Alsace, Lorraine et Savoie.
Le dernier article de ce numéro est une invitation à (re)découvrir le Moyen Age au musée de Cluny récemment restauré. Comme l’écrivait l’historien Jacques Le Goff, dans son ouvrage Un long Moyen Age (Tallandier, 2004) : « L’art gothique, que l’on a prétendu sombre, est un art de la lumière. La scolastique, que l’on a jugée obscurantiste est une combinaison éclairante de raison et de foi… » C’est cette lumière que le musée de Cluny offre à ses visiteurs.
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(Source : FSSPX.Actualités)