Des solutions sont à l’étude afin de freiner le flux des visiteurs dans la Sixtine

Source: FSSPX Actualités

C’est la rançon du succès : « dans la Sixtine, 20 000 personnes entrent chaque jour, il est devenu nécessaire, d'en réduire l’accès, d’une façon ou d’une autre », a prévenu le préfet du Conseil pontifical pour la culture, le cardinal Gianfranco Ravasi, dans les colonnes d’Europa Press, le 21 octobre 2019. 

Interrogé en marge d’un symposium se déroulant à l’Université de Navarre à Madrid (Espagne), le haut prélat précise qu’on ne saurait « refuser aux visiteurs la possibilité de profiter des chefs-d'œuvre de l’Eglise, mais que chacun doit néanmoins faire l’effort indispensable qui consiste à se rappeler que tous ces lieux visités ont leur vocation propre ». 

Afin de pallier la saturation de la basilique Saint-Pierre ou de la chapelle Sixtine, Mgr Ravasi avance des solutions alternatives, telles la fermeture des lieux pendant le déroulement des offices religieux, la facturation de l’entrée, l’inscription préalable sur un registre en ligne : « certains diocèses espagnols font déjà cela », explique le cardinal. 

Le préfet du Conseil pontifical pour la culture est également revenu sur la politique du Saint-Siège relative au prêt des œuvres d’art : « il en va des œuvres d’art, a-t-il souligné, comme des êtres vivants ; on peut en déplacer certaines, d’autres non ; le prêt d’une œuvre doit prendre en compte le profil de l’exposition. Déplacer un tableau ou une icône conçus pour être dans une église n’a pas vraiment de sens ».  

On pourra néanmoins regretter que Mgr Ravasi ait sacrifié aux poncifs du politiquement correct : lorsqu’on l’interroge sur les défis culturels de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui, le cardinal répond « la jeunesse, l’écologie, le féminisme, la science ou la technologie » (sic). Ce n'est pas ainsi que l'art sacré élève les âmes.