Dialogue avec les luthériens

Source: FSSPX Actualités

 

Le 7 novembre Benoît XVI a reçu en audience les représentants de la Fédération luthérienne mondiale et leur président Mark Hanson à l’occasion du rendez-vous annuel de la Fédération avec le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. "Depuis le début de votre élection, vous avez souligné que le service à l’unité de l’entière Eglise chrétienne serait une de vos priorités. Nous voudrions exprimer notre appréciation la plus sincère pour votre fort engagement annoncé dans ce domaine", a déclaré  Mark Hanson au pape.

 Benoît XVI a rappelé que depuis de nombreuses années l’Eglise catholique et les luthériens ont établi "un dialogue oecuménique intense" avec un  échange d’idées "très productif et prometteur". Une "étape significative" vers l’unité recherchée entre les deux confessions a permis de signer à Augsbourg, le 31 octobre 1999, une Déclaration conjointe sur la Justification. Cependant, Benoît XVI a fait remarquer que pour parvenir à "une réalisation importante" il fallait accepter que des différences relatives à la question centrale de la justification demeurent. Ces différences "doivent être abordées ensemble avec les façons dont la grâce de Dieu est communiquée dans et à travers l’Eglise".

"J’espère que le futur progrès de notre dialogue sur ces points ne sera pas uniquement placé dans un contexte de questions ’institutionnelles’", a alors souhaité Benoît XVI pour qui, "la mission de l’Eglise est de ’témoigner’ de la vérité de Jésus Christ, la Parole faite chair". Car "la Parole et le témoignage vont ensemble".       

Benoît XVI a annoncé que la Commission mixte catholique-luthérienne (née du Concile Vatican II en 1967) allait publier les conclusions de sa 4e phase de dialogue dans un document sur "L’apostolicité de l’Eglise et la succession apostolique". "Nous sommes tous conscients que notre dialogue fraternel est mis au défi non seulement par le besoin de vérifier la réception dans nos communions respectives et les formulations partagées sur la doctrine, a-t-il alors expliqué, mais encore plus aujourd’hui par le climat général d’incertitude concernant les vérités et les principes éthiques chrétiens, qui étaient autrefois incontestables". Nous remarquons que "ce patrimoine commun est détruit dans certains cas par une nouvelle interprétation des textes".

 "Alors que nous nous préparons à fêter le 500e anniversaire des événements de 1517, (date de la Réforme protestante), nous devrions intensifier nos efforts pour comprendre plus profondément ce que nous avons en commun et ce qui nous divise, comme les dons que nous avons à nous offrir respectivement", a conclu Benoît XVI.