Divergences romaines sur les danses au cours des cérémonies liturgiques
Cardinal Francis Arinze.
Le 8 octobre 2008, à San Antonio, aux Etats-Unis, le cardinal Arinze, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a vivement critiqué la "créativité incontrôlée" et "l’imagination trop fertile", qui ne correspondent pas avec la "véritable inculturation". Le prélat a rappelé que l’inculturation n’est nullement un encouragement à pratiquer "des célébrations liturgiques non autorisées".
Dans un entretien accordé au Corriere della Sera du 15 octobre 2008, Mgr Piero Marini, maître des célébrations liturgiques pontificales, a au contraire plaidé en faveur de l’introduction "de légitimes éléments culturels" dans la liturgie. Il a ainsi répondu à de nombreuses critiques lui reprochant les liturgies pontificales de ces dernières années.
Entre autres, le 5 octobre, lors de la messe de canonisation de trois missionnaires, une danse africaine a accompagné l’offertoire et une danse indienne la consécration. Ce "spectacle" n’a pas manqué de susciter des critiques. Mgr Marini y a répondu en soulignant que "s’il n’est pas pertinent d’introduire la danse dans les paroisses italiennes, elle a par contre sa place dans les célébrations missionnaires". Et c’est ainsi qu’au cours de la cérémonie de béatification de Mère Teresa, des Indiennes vêtues de saris très colorés sont venues devant l’autel danser sur une musique rythmée, avec des fleurs et des bâtons d’encens, juste avant la récitation du Notre Père.