Ecclesia Dei : une lettre du cardinal Castrillon Hoyos rappelle le "droit commun"

Source: FSSPX Actualités

Cérémonie d'érection de l'Administration apostolique St-Jean-Marie-Vianney, 18 janvier 2002

L’érection de l’Administration apostolique St-Jean-Marie-Vianney dans le diocèse de Campos, au Brésil, a été présentée par les bénéficiaires comme un grand pas en avant dans la "bataille pour la messe catholique" qui dure maintenant depuis plus de 30 ans. Le temps qui passe permet de dérouler les conséquences contenues dans un principe car il apporte son lot de précisions, d’événements ou de corrections.

Suite à une consultation de l’Administrateur auprès du Saint-Siège au sujet de la desserte d’éventuels lieux de célébration de la messe tridentine en dehors des limites territoriales de l’Administration, le cardinal Castrillon Hoyos a répondu par une lettre rendue publique que l’érection de tels lieux de culte était soumise à l’approbation des évêques locaux. De plus – et c’est là l’élément intéressant et déterminant – "pour recevoir cette concession, ces groupes de fidèles doivent déclarer formellement leur adhésion et leur obéissance au Saint-Père Jean-Paul II, reconnaître la validité du Concile Œcuménique Vatican II et la légitimité du rite liturgique approuvé par le Souverain Pontife Paul VI en 1970". On aura reconnu les conditions posées par la lettre Quattuor abhinc annos de 1984 — d’ailleurs citée — soumettant ainsi les Pères de Campos à "l’indult de 1984"qu’ils avaient vivement critiqué à l’époque.

Certes, le territoire de l’Administration reste immun de cette soumission et possède son statut propre défini par le décret du 18 janvier 2002. Mais en dehors de ses limites, le droit commun reprend ses droits, même pour les églises ou chapelles desservies par des prêtres de l’Administration, contrairement à ce qui a pu se dire ici ou là. En soulignant la chose, nous ne voulons pas lancer une nouvelle pointe contre Campos, mais constater que la situation n’a guère évolué vis-à-vis de la messe dans les officines romaines.