Eglise syro-malabare : création d’une commission de neuf évêques

Source: FSSPX Actualités

Cardinal George Alencherry

L’archevêque primat de l’Eglise syro-malabare a annoncé la création d’une commission de neuf évêques pour prévenir le schisme. Elle doit servir de médiateur dans le conflit sur la liturgie syro-malabare.

Le synode de cette Eglise a décidé de poursuivre le dialogue avec les membres de l’archidiocèse d’Ernakulam-Angamaly qui rejettent la réforme liturgique, a annoncé l’archevêque primat George Alencherry dans une circulaire post-synodale publiée en anglais mardi.

Les membres du Synode de l’Eglise syro-malabare ont déjà exprimé leur préoccupation pour l’unité de l’Eglise dans une déclaration commune. Ils ont affirmé que les opposants à la réforme liturgique s’étaient mis en position de remettre en question leur communion avec l’Eglise par leurs protestations contre le délégué du pape, l’archevêque Cyril Vasil.

« Nous espérons sincèrement qu’aucun d’entre eux ne perdra la communion avec notre Mère, la Sainte Eglise catholique, face à cette triste situation », indique la lettre.

Sept conditions pour le dialogue

Les évêques posent plusieurs conditions au dialogue : toute solution proposée doit être approuvée par le délégué pontifical et les directives du pape doivent être respectées. Le pape François s’était déjà adressé aux fidèles de l’archidiocèse d’Ernakulam-Angamaly dans une lettre en mars 2022, les exhortant à mettre en œuvre la liturgie unifiée décidée par le Synode.

La nouvelle liturgie doit être célébrée dans toutes les églises, les monastères et les séminaires. Le report de la mise en œuvre de la réforme pour la formation à la liturgie unifiée ne sera accordé que si des autorisations spéciales sont obtenues à cet effet.

On ne peut empêcher les prêtres de célébrer la liturgie unifiée, ni les évêques de visiter les paroisses et les institutions. Enfin, la liturgie mentionnera les noms du pape, de l’archevêque et de l’administrateur apostolique.

L’archevêché d’Ernakulam-Angamaly est profondément divisé depuis des années à cause du différend sur la liturgie. Le différend porte principalement sur la position du prêtre pendant la Sainte Messe.

Un compromis conclu par le synode syro-malabar en août 2021 prévoit que le prêtre fait face aux fidèles pendant la liturgie de la parole et célèbre l’eucharistie vers le maître-autel.

Sur les 35 diocèses de l’Eglise syro-malabare, tous, à l’exception du grand archidiocèse, ont mis en œuvre la réforme liturgique décidée par le synode. Début août, le pape François a nommé l’archevêque slovaque Cyril Vasil comme son envoyé spécial pour trouver une issue à la crise.

Mais à son retour, il ne pouvait que rapporter au Pape un échec presque total, seules 6 paroisses sur les 328 que compte l’archidiocèse, ayant accepté la réforme.