Engagement chez les Oblates de la Fraternité Saint-Pie X

Source: FSSPX Actualités

Une vue du noviciat Our Lady of Sorrows à Davao, aux Philippines

Le 15 septembre 2022, en la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, leur patronne, les Oblates de la Fraternité Saint-Pie X ont eu, dans leurs deux noviciats, des cérémonies de vêture et d’engagement au sein de la Fraternité. C’est l’occasion de donner quelques images de ces cérémonies et de présenter cette branche de la Fraternité.

Cette présentation reprend celle qui se trouve sur le site de la Fraternité.

Le fondateur

Fondée par Son Excellence Mgr Lefebvre, la famille des sœurs Oblates de la Fraternité a vu le jour en 1973.

Obligée en conscience de quitter sa famille religieuse devenue infidèle, une première sœur française, hospitalière, Sœur Marie Bernard, vint frapper à la porte d’Écône.

D’autres n’ont pas tardé à faire de même, et c’est ainsi qu’est née la société des sœurs Oblates.

A l’origine, les sœurs Oblates sont donc des religieuses canoniquement libérées de leurs obligations vis-à-vis de leur propre Congrégation et désireuses de sauver leur vocation de la débâcle postconciliaire.

Assez vite se sont jointes à elles des personnes d’âge mûr, libérées de leurs devoirs d’état et désireuses de se sanctifier au contact de la Fraternité tout en se dévouant à ses œuvres. Actuellement, la crise de l’Eglise persistant, source de nouveaux besoins, le recrutement tend à se modifier, la structure plus souple permettant à d’autres vocations de trouver un terrain favorable à leur épanouissement.

Liens hiérarchiques

Les sœurs Oblates n’ont pas de hiérarchie propre, à la différence de la plupart des Congrégations féminines dont celle des Sœurs de la Fraternité.

Membres de la Fraternité à part entière, comme les prêtres et les frères, les sœurs Oblates n’ont pas de supérieure générale élue mais dépendent du Supérieur général de la Fraternité.

Dans les prieurés, les Sœurs dépendent directement du Prieur.

Religieuse ou Oblate ?

Selon les termes mêmes des Statuts – rédigés par Mgr Lefebvre en 1982 – les sœurs Oblates forment « une société de vie commune sans vœux, mais avec un engagement comme la société des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ».

L’histoire de l’Église montre une évolution certaine, depuis la conception générale et traditionnelle du monachisme (avec la stabilité et la solennité des vœux) jusqu’aux formes les plus récentes des « états de perfection ».

En effet, au cours des âges, sans rien abandonner de la tradition monastique qui garde sa place privilégiée, de nouvelles familles se sont créées, selon des formules de plus en plus souples.

C’est ainsi qu’à côté de « l’état canonique complet de perfection » – type parfait des états de perfection – auquel appartiennent les Ordres de vœux solennels et les Congrégations de vœux simples, le code de droit canonique définit comme « second état canonique de perfection » les sociétés de vie commune sans vœux.

Ainsi donc, selon le droit de l’Église, si ces sociétés ne sont pas au sens propre des instituts religieux, ni leurs membres des religieux, ils y sont pourtant assimilés par le Code.

C’est ainsi que Son Excellence Mgr Lefebvre a voulu les sœurs Oblates de la Fraternité.

« Oblate »

Le terme « oblate », selon l’étymologie latine, « oblata » du verbe « offerre », signifie offrir et exprime toute la vocation d'oblate.

En effet, plus qu’une simple désignation parmi les multiples familles religieuses, ce titre d’oblate n’est-il pas en lui-même un appel au don total de soi ?

C’est ce que toute novice doit avoir compris lorsqu’au jour de son oblation, agenouillée au pied du tabernacle ouvert, unie à Notre-Dame de Compassion, elle fait à Dieu son offrande de victime avec la divine Victime.

Une des quatre familles de la Fraternité

En 1973, dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs n° 5, à cette question qui lui était posée : « La Fraternité comprend-elle plusieurs familles ? », Mgr Lefebvre répondait : « Elle comprend les prêtres et futurs prêtres, puis des frères auxiliaires, des sœurs Oblates, et bientôt, nous l’espérons, des sœurs religieuses de la Fraternité… Enfin, nous comptons avec l’aide de Dieu, faire profiter les laïcs dans le monde des bienfaits spirituels de la Fraternité. »

En 1980, avec la naissance du Tiers-Ordre de Saint-Pie X, Mgr Lefebvre voyait la réalisation de son œuvre telle qu’il l’avait conçue avec les quatre familles de la Fraternité.

Apostolat

Les Statuts ne stipulant d’autre but que le dévouement aux œuvres de la Fraternité selon les talents de chacune, l’apostolat des Oblates peut être aussi varié que ces œuvres elles-mêmes.

A la fin de son Noviciat, la nouvelle Oblate peut être envoyée soit dans un prieuré, soit dans une école, soit dans un séminaire.

Là, dans des cadres de vie différents, de façon très humble, parfois cachée, elle pourra exercer les tâches les plus diverses, en fonction de ses aptitudes : tâches ménagères, couture, travail de bureau, secrétariat, catéchisme, enseignement primaire et secondaire, soins infirmiers...

Où exercent-elles leur apostolat ?

Les sœurs Oblates peuvent être appelées à exercer leur apostolat dans tout lieu où est implantée la Fraternité.

Noviciats

Il y a actuellement deux noviciats pour les futures Oblates :

Noviciat Sainte-Thérèse

1922 Salvan (Suisse)

Noviciate Our Lady of Sorrows

Davao City (Philippines)

 Au noviciat Sainte-Thérèse de Salvan, à l’occasion de la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, une postulante américaine a reçu l’habit des novices pour commencer le noviciat canonique qui dure une année. Deux Sœurs Oblates ont renouvelé leur engagement, une Argentine et une Mexicaine, respectivement pour trois ans et pour un an.

Au noviciat Our Lady of Sorrows à Davao, deux postulantes sont entrées le 13 septembre, une Japonaise et une Philippine. Le 15 septembre a vu la prise d’habit d’une Philippine pour le noviciat canonique, deux premières oblations qui marquent la fin du noviciat pour deux autres Philippines, ainsi que six renouvellements pour un an : cinq Philippines et une Chinoise.