Espagne : la cause de béatification d’Isabelle la Catholique relancée

Le 16 janvier, cette commission s’est réunie sous la présidence de l’archevêque lui-même dans la Maison de la Spiritualité de Valladolid. Dans son discours, Mgr Argüello a passé en revue le travail de cet organe durant les dernières années, et les démarches entreprises par ses prédécesseurs tant au sein de la Conférence épiscopale qu’à Rome.

Mgr Argüello a souligné la nécessité de relancer les travaux de la Commission et de promouvoir la cause de la béatification en Espagne et en Amérique latine, par le biais des diocèses. De même, le prélat a évoqué la « nécessité de continuer à diffuser la dévotion à la Reine catholique », ainsi que la réédition ou la publication d’ouvrages.

Dans ce sens, il a souligné le « succès » de la publication des Actes du Symposium international « Isabelle la Catholique et l’évangélisation de l’Amérique », publié par la Biblioteca de Autores Cristianos (BAC), qui en est à sa deuxième édition.

L’archevêque de Valladolid a insisté sur « l’opportunité d’encourager le travail de la commission » à un moment où « des phénomènes tels que la révision de l’histoire à partir du wokisme et l’émergence de processus identitaires liés à l’indigénisme dans les peuples d’Amérique sont à l’œuvre », soulignant le profil de la reine comme « premier et principal défenseur des peuples indigènes et comme réponse à ces dynamiques sociales ».

Un miracle possible aux Etats-Unis

Dans cette intervention, il a détaillé un présumé miracle dans un diocèse des Etats-Unis, dont le postulateur romain de la Cause, le père Javier Carnerero, a été informé.

Plusieurs membres de la Commission sont intervenus pour signaler des projets futurs, tels que la préparation d’un livre audio ou la réédition de certains ouvrages de grande valeur historique et documentaire.

Les obstacles à cette béatification sont en particulier du fait de la communauté juive. Ainsi, selon le vice-président du Comité judéo-chrétien de Catalogne, Carlos Pennaroch, la béatification de la reine de Castille « pourrait avoir des conséquences pires que celles de l’affaire du Carmel d’Auschwitz, car s’il est toujours possible de déplacer un Carmel, on ne peut annuler une béatification ».