Espagne : vers l’euthanasie légale ?

Le 3 mai 2018, le PSOE a usé de la sémantique habituelle, au nom du « droit à une mort digne » et du souci de « mettre fin à la souffrance », pour défendre la légalisation de l’euthanasie devant le Congrès des députés.

Pour les socialistes, « l'Etat ne peut pas détourner le regard des gens qui veulent mettre fin aux souffrances causées par leur maladie, ou un handicap. » Huit Espagnols sur dix seraient favorables à cette loi, au dire du PSOE.

Le projet de loi permettrait d'entamer une « procédure d’euthanasie », « à la demande de la personne, lorsqu’elle considère ressentir des souffrances intolérables, conséquences d’une maladie grave, incurable et irréversible ».

Cette procédure comporterait un délai légal de 32 jours au terme duquel serait prescrit le produit mortel. Il serait alors administré avec l'assistance d'une étroite surveillance jusqu’à la mort du patient.

A ce stade de ce projet mortifère, le PSOE serait prêt à reconnaître, dans un premier temps et afin de ne pas trop effrayer les professionnels de la santé, le droit à l’objection de conscience pour les médecins et les infirmières.

Tout autre est l'attitude du chrétien face à la mort. Elle est résumée par le saint pape Pie X dans sa prière d'acceptation de la bonne mort :

« Ô Jésus, adorant votre dernier soupir, je vous prie de recevoir le mien. Ignorant actuellement si j’aurai le libre usage de mon intelligence quand je quitterai ce monde, je vous offre, dès maintenant, mon agonie et toutes les douleurs de mon trépas. Vous êtes mon Père et mon Sauveur. Je remets mon âme entre vos mains. Je désire que mon dernier moment soit uni à celui de votre mort, et que le dernier battement de mon cœur soit un acte de pur amour pour vous.

« Seigneur mon Dieu, dès aujourd’hui, j’accepte volontiers et justement de votre main, le genre de mort qu’il vous plaira, avec toutes ses douleurs, toutes ses peines et toutes ses angoisses. Ainsi soit-il ».