… et pris de nouvelles dispositions pour les franciscains d’Assise

Source: FSSPX Actualités

Benoît XVI a rendu public le même jour un Motu proprio, signé le 9 novembre, arrêtant les nouvelles dispositions pour les Franciscains en charge des basiliques de Saint-François et de Sainte-Marie des Anges, à Assise.

 Ce décret pontifical place les moines sous le contrôle de trois prélats : l’évêque d’Assise, le cardinal Camillo Ruini, président de la conférence épiscopale italienne, et un autre cardinal de la Curie. Le décret pontifical impose aux franciscains de demander l’autorisation de leur évêque pour toute initiative future et de conformer les cérémonies religieuses aux normes de l’Eglise catholique afin d’éviter tout syncrétisme. La Repubblica a rapporté le soulagement de Mgr Sergio Goretti : "Il était temps", les moines étaient devenus une "enclave autonome", source de multiples problèmes. "Parfois, je découvrais ce que faisaient les moines en lisant les journaux", a-t-il précisé.

 "Maintenant, les franciscains ont les mains liées et ils ne peuvent plus être un pont entre l’Eglise et la société", a déploré Livia Turco, ancienne ministre membre des Démocrates de gauche. En revanche, la décision du pape a été saluée par Maurizio Ronconi, sénateur membre de l’UDC (centre-droit), qui a accusé la gauche "d’exploiter" politiquement les moines depuis des années. Au cours des dernières décennies, les religieux d’Assise ont été associés à des causes soutenues par des partis politiques de gauche. Ainsi la procession de Pâques qu’ils organisent chaque année est fréquentée par des dirigeants de gauche et, de ce fait, souvent boycottée par les hommes politiques du centre-droit. Ils ont aussi accueilli des personnalités controversées telles que l’ancien ministre irakien des Affaires étrangères, Tarek Aziz, des dirigeants du Parti communiste italien et le cinéaste et acteur Roberto Benigni, connu pour ses opinions de gauche.