Etats-Unis: Des pharmaciens refusent de vendre des contraceptifs
De plus en plus de pharmaciens américains refusent de délivrer aux patientes des contraceptifs, et particulièrement la pilule abortive dite "pilule du lendemain" parce qu’ils estiment que cela va à l’encontre de leurs convictions religieuses et morales.
Certains Etats ont déjà légiféré en ce sens, permettant aux pharmaciens de refuser de fournir des contraceptifs, et ce malgré une ordonnance médicale. En Arizona, la Chambre des représentants a récemment approuvé une loi qui prend en compte une clause de conscience pour les pharmaciens dans la délivrance de moyens contraceptifs. En Illinois, au contraire, le gouverneur Blogojevich a édicté un arrêté imposant aux pharmaciens de son Etat d’exécuter toutes les prescriptions médicales, immédiatement et sans poser de questions.
Le débat divise la profession. Le pharmacien Pitt Philips, de Caroline du Nord, défend la décision des pharmaciens de refuser de fournir la pilule du lendemain au nom du droit des individus : "Puisque les gens ont le droit d’obtenir ailleurs la prescription, moi en tant qu’individu, j’ai toujours mon propre droit de la refuser. Sinon, je causerai un avortement chimique et, comme chrétien, je ne dois pas faire quelque chose qui détruise la vie". Le Christian Legal Centre for Law and Religious freedom (Centre chrétien pour la loi et la liberté religieuse) estime qu’en aucun cas des employés du secteur de la santé ne doivent faire quoi que ce soit qui viole leur conscience.
Le débat entre les partisans du droit à la contraception et ceux du droit du pharmacien à décider quelle ordonnance il doit refuser, s’intensifiera prochainement si - comme il en est question - la Food and Drug Aministration, la haute autorité en matière d’homologation de médicaments, approuve la vente de la pilule du lendemain sans prescription médicale.