Etats-Unis : la Chambre des représentants adopte un projet de loi sur l’avortement

Source: FSSPX Actualités

Le vendredi 15 juillet 2022, la Chambre des représentants a adopté un projet de loi pour répliquer au renversement de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême des Etats-Unis, selon la promesse qu’avait faite le président Biden.

Ce projet a fait réagir la Conférence épiscopale américaine (USCCB) qui s’est insurgée contre le texte qui élargirait l’accès à l’avortement, et l’a sévèrement condamné. Les évêques condamnent le projet de loi pro-avortement « le plus injuste et radical » adopté par la Chambre des représentants.

Le projet de loi sur la protection de la santé des femmes, adoptée vendredi par 219 voix contre 210, est « le projet de loi sur l’avortement à la demande le plus injuste et le plus radical que notre nation ait jamais vu », commente la déclaration épiscopale du 18 juillet.

« Répondre aux besoins des femmes en promouvant l’avortement volontaire financé par les contribuables, comme le ferait ce projet de loi, est un mal grave et un manquement à l’amour et au service des femmes », a encore déclaré Mgr Lori, président du comité des activités pro-vie de l’USCCB, et le cardinal Dolan, président du comité de la liberté religieuse de l’organe épiscopal.

« Offrir des avortements gratuits ou à faible coût, plutôt que d’augmenter les ressources dont les femmes ont besoin pour prendre soin d’elles-mêmes et de leurs enfants, n’est pas un ‘choix’ mais une coercition et une négligence impitoyable », ont-ils ajouté.

Il faut toutefois remarquer que les démocrates ne disposant pas des voix nécessaires pour surmonter l’obstruction républicaine, le projet de loi ne devrait pas être adopté par le Sénat.

Cependant, les démocrates pro-avortement, dont le président Joe Biden et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ont fait de l’adoption de la loi sur la protection de la santé des femmes une pièce maîtresse du plan visant à renverser la décision de la Cour suprême Dobbs vs Jackson Women’s Health Organisation, qui a invalidé le “droit” à l’avortement dans tout le pays.

La loi sur la protection de la santé des femmes obligerait les Américains à financer l’avortement avec l’argent des contribuables et obligerait les prestataires et les professionnels de la santé à pratiquer ou à faciliter les avortements, prévient la déclaration de l’USCCB.

Les évêques ont noté que les assureurs et les employeurs devraient également contribuer à payer les avortements « contraires à leurs convictions profondes ». Il ne suffit pas « de répéter le mantra selon lequel l’avortement est un service de santé pour qu’il en soit ainsi », ont déclaré les évêques. « Mettre délibérément fin à la vie d’êtres humains sans défense et sans voix est l’antithèse des soins de santé. »

Nous implorons ceux qui considèrent l’avortement comme une « solution légitime aux besoins des femmes d’abandonner ce chemin de mort et de désespoir », ont encore écrit Mgr Lori et le cardinal Dolan. Ils proposent de développer un mouvement fondé dans le but de soutenir les femmes en détresse ou en difficulté.

L’initiative appelle les diocèses, les paroisses et les agences catholiques à fournir des ressources aux femmes confrontées à des grossesses inattendues ou difficiles.

Les évêques concluent : « Nous exhortons notre nation à donner la priorité au bien-être des femmes, des enfants et des familles, tant par des ressources matérielles que par un accompagnement personnel, afin qu’aucune femme ne se sente jamais obligée de choisir entre son avenir et la vie de son enfant. »