Etats-Unis : quand l’idéologie du genre taxe de terrorisme ses opposants

Source: FSSPX Actualités

Au centre, Merrick Garland

Le fait de s’opposer à des programmes scolaires jugés contraires à la morale naturelle pourrait-il bientôt être taxé de terrorisme dans « la plus grande démocratie du monde » ? C’est bien ce qui se profile pourtant outre-Atlantique.

Le pire est toujours possible : c’est ce que doivent se dire beaucoup de citoyens américains depuis la note de service, signée le 4 octobre 2021, par le procureur général des Etats-Unis, Merrick Garland, qui demande au FBI – la police fédérale – de prendre la tête d’un groupe de travail censé lutter contre certaines « menaces » d’un nouveau type dont seraient victimes les conseillers scolaires.

La note intervient en réponse à une lettre envoyée au président Joe Biden par la National School Boards Association (NSBA) – une centrale syndicale progressiste. Celle-ci souhaite voir qualifier l’opposition des parents aux conseillers scolaires, relativement à l’idéologie du genre et à ses succédanés, d’actes de « terrorisme domestique ».

La NSBA, appuyée par Merrick Garland, va même jusqu’à invoquer une base légale à ses exorbitantes prétentions : le Patriot Act voté par le Congrès américain dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, rien de moins !

« Le procureur général Merrick B. Garland a ordonné au FBI et aux bureaux des procureurs des Etats-Unis de se réunir dans les trente prochains jours avec le gouvernement fédéral, les responsables de l’application des lois des Etats, des tribus, des territoires et des collectivités locales pour discuter des stratégies permettant de lutter contre cette tendance inquiétante.

« Ces réunions devront aboutir à des pistes dédiées au signalement des menaces, à l’évaluation et à la réponse par les forces de l’ordre », explique le ministère de la Justice dans son communiqué du 4 octobre dernier.

Et d’ajouter que « le ministère créera également une formation spécialisée à l’attention des conseillers scolaires. Elle aidera les personnels concernés et d’autres victimes potentielles à discerner le type de comportement qui constitue une menace, et à en conserver les preuves, afin de faciliter l’enquête et la poursuite de ces crimes ».

Ces « menaces » et ses « crimes » consistent en fait dans les protestations des parents dont les enfants – des filles le plus souvent – ont été l’objet d’agressions de la part d’individus prétendus « transgenres », et qui, sous ce fallacieux prétexte, ont le droit, outre-Atlantique, de choisir les vestiaires qu’ils désirent, selon les caprices du moment…

L’affaire a été prise au sérieux dans les rangs des conservateurs : ainsi Fox News, le 17 octobre dernier, s’est fait l’écho de la pétition envoyée au président américain par quatre des huit membres que compte la Commission américaine des droits civils, une institution reconnue aux Etats-Unis.

« Nous vous écrivons pour exprimer nos préoccupations concernant la récente note de service émise par votre procureur général », alertent les juristes qui jugent disproportionnée la saisie du FBI, ordinairement chargée des délits les plus graves commis sur le sol américain.

« La note ne cite aucun exemple d’intimidation, ni de menaces de violences ; en revanche, nous sommes inquiets de constater que la NSBA compare des positions ou des opinions sociétales, à des crimes de haine relevant du terrorisme », ajoutent les pétitionnaires.

Et de conclure : « tout ce que nous avons vu jusqu’à présent nous rend fiers d’être Américains : les parents se soucient de l’éducation de leurs enfants, et ils ne sont pas prêts à les laisser être endoctrinés par quelque idéologie radicale que ce soit ».

Force est de constater chez nos voisins américains l’émergence d’un soft totalitarisme insidieux, qui, sous l’égide d’un credo progressiste, tente d’annihiler tout esprit critique, jusqu’au bon sens. La situation n’est pas meilleure de ce côté-ci de l’océan… Placé devant ce nouveau vertige des temps modernes, le chrétien doit s’appuyer plus que jamais sur sa foi pour résister.