Europe : Les évêques réticents face à l’entrée de la Turquie au nom des droits de l’homme
Les évêques représentants les pays de la Communauté Européenne se sont rassemblés en réunion plénière les 18 et 19 novembre, à Bruxelles. Ils se sont montrés réticents face à une éventuelle adhésion de la Turquie, non pas pour des motifs religieux mais du fait que "les Droits Fondamentaux ny sont pas entièrement respectés".
Selon eux, "la question de savoir si la Turquie peut entamer les négociations en vue dune adhésion ultérieure à lUnion Européenne, nest pas une question dordre religieux, mais politique". Ils expriment leurs réticences face aux négociations avec la Turquie, non pas pour des motifs religieux, mais du fait que "les Droits Fondamentaux, et y inclus la liberté religieuse, ne sont pas entièrement respectés dans cet Etat". Les évêques appellent dans tous les cas la Turquie à "respecter les droits fondamentaux, par exemple légalité du statut des femmes, la liberté dexpression et association et la liberté religieuse".
Par ailleurs, les évêques représentants les pays européens regrettent "la controverse qui a entouré la nomination et les opinions personnelles de Rocco Buttiglione, et limpasse politique qui a suivi". Certains membres du Parlement européen "ont fait preuve dintolérance face aux croyances personnelles du commissaire désigné plutôt que de se concentrer sur sa capacité à honorer le rôle politique qui lui était confié", déplorent les évêques. Ils demandent que "la liberté de religion et dexpression religieuse, accordée par le Traité constitutionnel, soit entièrement respectée et assurée dans toutes les institutions européennes dans lUnion élargie".
Les évêques soulignent limportance de maintenir de bonnes relations entre les Etats-Unis dAmérique et lUnion Européenne. Selon eux, une telle coopération serait particulièrement précieuse "en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, le renforcement de la politique économique et commerciale et la solidarité avec les pays en voie de développement et les pays les moins développés".
Les évêques, tout en saluant la signature du Traité constitutionnel de lUnion européenne, trouvent à nouveau "regrettable quil ne reste aucune référence au Christianisme dans la version finale du préambule de ce texte". Par ailleurs, ils reconnaissent quil est nécessaire de réformer léconomie "afin de sauvegarder le modèle social européen qui est en danger face à la mondialisation et au déclin démographique". Ajoutant: "Le rôle de la famille est particulièrement important pour le modèle social européen, étant donné son rôle unique dans loffre de services à la société". (sic)