Extrait du discours du pape Jean-Paul II aux participants de la 14ème assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Famille, du 4 juin 1999

Source: FSSPX Actualités

 

« En outre, lorsque les “unions de fait” revendiquent le droit à l’adoption, elles montrent clairement qu’elles ignorent le bien supérieur de l’enfant et les conditions de base qui lui sont dues pour une formation adéquate. Les “unions de fait” entre homosexuels constituent d’autre part une déplorable distorsion de ce qui devrait être une communion d’amour et de vie entre un homme et une femme, dans un don réciproque ouvert à la vie.

4. Aujourd’hui, en particulier dans les nations les plus riches sur le plan économique, se diffuse, d’une part, la peur d’être parent et, de l’autre, l’ignorance du droit qu’ont les enfants à être conçus dans le contexte d’un don humain total, présupposé indispensable pour leur croissance sereine et harmonieuse.

C’est ainsi qu’est affirmé un prétendu droit à la paternité-maternité à tout prix, dont on recherche la réalisation à travers des intermédiaires à caractère technique, qui comportent une série de manipulations illégales sur le plan moral.

Une autre caractéristique du contexte social dans lequel nous vivons est la propension de nombreux parents à renoncer à leur rôle pour prendre celui de simples amis de leurs enfants, s’abstenant des rappels à l’ordre et des corrections, même lorsque celles-ci seraient nécessaires pour éduquer dans la vérité, avec certes toute l’affection et la tendresse possibles. Il est donc opportun de souligner que l’éducation des enfants est un devoir sacré et une tâche solidaire des parents, que ce soit du père ou de la mère: elle exige la chaleur, la proximité, le dialogue, l’exemple. Les parents sont appelés à représenter dans le foyer domestique le bon Père des cieux, unique modèle parfait dont on doit s’inspirer.

Paternité et maternité, par la volonté de Dieu-même, se placent dans un rapport de participation intime à son pouvoir créateur, et ont, par conséquent, une relation réciproque intrinsèque. J’ai écrit à ce propos dans la Lettre aux familles : “La maternité suppose nécessairement la paternité et, réciproquement, la paternité suppose nécessairement la maternité : c’est le fruit de la dualité accordée par le Créateur à l’être humain "dès l’origine" ” (Gratissimam sane, n. 7). »