Fatima deviendra-t-il un sanctuaire inter-confessionnel ?
Logo du Congrès International des Villes-Sanctuaire juin 2009
"On penserait qu’à un Congrès sur les sanctuaires prenant place à Fatima — II Congrès Latino-Américain des Destinations Religieuses/V Congrès International des Villes-Sanctuaire —, il y aurait eu au moins une conférence sur le sanctuaire de Fatima. Or on ne parla qu’incidemment de Fatima, et seulement une ou deux fois en passant. Le message de Fatima et même l’histoire de l’origine du sanctuaire de Fatima ne reçurent aucune attention. Quant au rosaire, au Cœur Immaculé, la vision de l’enfer, les cinq premiers samedis, la réparation pour les péchés, tous ces éléments qui constituent le message de Fatima ne furent pas même mentionnés.
Les deux conférences les plus importantes furent données en anglais : le très œcuménique Père Jacques Dupuis le samedi, et une brève adresse par Monseigneur Michael J. Fitzgerald le dimanche. Ces deux-là je les ai parfaitement comprises et j’ai été horrifié par ce qui a été dit. (…)
Le Père Jacques Dupuis est un théologien progressiste, œcuménique, qui est entré chez les Jésuites en 1941. A ce congrès il a développé sa thèse selon laquelle toutes les religions sont positivement voulues par Dieu. Il nous a dit que nous ne devrions pas qualifier les autres religions de "non-chrétiennes", car c’est un terme négatif qui les décrit "par ce que nous pensons qu’elles ne sont pas." Plutôt, dit-il, nous devrions en parler comme "les autres".
Il traite comme de l’ordure la vérité qui dit qu’il n’y a qu’une seule vraie Eglise, hors de laquelle il n’y a pas de salut, et ce en dépit du fait que cet enseignement a été définit infailliblement à trois reprises. La plus forte et plus explicite définition de l’"hors de l’Eglise point de salut" a été prononcée de fide au concile de Florence. (…)
Pourtant au récent congrès de Fatima le Père Dupuis déversa ouvertement son mépris pour cette vérité définie et pour l’enseignement des saints et des docteurs de l’Eglise. Sur la question de "hors de l’Eglise point de salut" le Père Dupuis prononça avec dégoût , "Il n’est pas besoin d’invoquer ici cet horrible texte du concile de Florence en 1442". Je l’ai entendu de mes propres oreilles et je l’ai enregistré sur cassette. (…)
C’est l’hérésie la plus explicite que j’ai rencontrée jusqu’ici dans les conférences post-conciliaires. D’habitude le conférencier tourne autour du dogme qu’il nie, mais pas le Père Dupuis. Non, il dit ouvertement qu’une doctrine catholique définie infailliblement est "un horrible texte" qu’il faut rejeter.
Et comment ont réagi ceux qui assistaient à la conférence devant l’audace du Père Dupuis ? En applaudissant à tout rompre à la fin de sa conférence.
Le plus inquiétant c’est que la salle contenait tous les grands pontes de la hiérarchie portugaise, tous enthousiasmés par l’apostasie de Dupuis.
Assis directement à ma gauche se trouvait le recteur du sanctuaire de Fatima Monsignor Luciano Guerra qui applaudissait la conférence du Père Dupuis. (Je l’ai pris en photo). Assis à ma droite était le délégué apostolique du Portugal, c’est à dire le représentant du pape au Portugal, qui lui aussi applaudissait Dupuis. Se joignant aux applaudissements il y avait aussi l’évêque de Leiria-Fatima, D. Serafim de Sousa Ferreira e Silva, qui refuse encore et toujours de permettre une messe tridentine avec indult dans son diocèse. (…)
Pire encore, le lendemain Monseigneur Michael Fitzgerald, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux déclara au congrès : "Le Père Dupuis nous a expliqué hier la base théologique pour l’établissement des relations avec des gens d’autres religions." En d’autres termes Monseigneur Fitzgerald faisait l’éloge des hérésies de Dupuis. (…)
Le Père Arul Irudayam, recteur de la Basilique du sanctuaire marial de Vailankanni, en Inde, commença d’abord par parler très bien de l’histoire de ce sanctuaire où la Sainte Vierge est apparue. Le sanctuaire reçoit des millions de pèlerins chaque année, y compris beaucoup d’hindous.
Ensuite le Père Irudayam se réjouit que comme progrès dans les pratiques inter-religieuses, les hindous faisaient maintenant les cérémonies religieuses de leur culte dans l’église.
Bien sûr, les délégués étaient enchantés d’apprendre qu’une église catholique était utilisée pour un culte païen, mais quant à moi j’étais horrifié. (…)
Il est juste de conclure que si les catholiques ne s’organisent pas et ne protestent pas, ce n’est qu’une question de temps avant que ce blasphème ne prenne place à Fatima, d’autant plus que des plans sont déjà à l’étude pour la construction d’un nouveau sanctuaire moderne de Fatima.
John Vennari