Fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Source: FSSPX Actualités

L’épisode de la vie du Christ tel qu’il est rapporté par les Evangiles synoptiques manifeste la divinité du Verbe de Dieu venu séjourner parmi les hommes.

Sur une haute montagne, à l’écart, le visage du Christ se met à briller comme le soleil tandis que ses vêtements deviennent blancs comme la lumière (Mt 17, 2). Avec lui se tiennent les principaux apôtres : saint Pierre, le chef de l’Eglise ; saint Jacques, le premier apôtre martyr ; saint Jean, le disciple que Jésus aimait (Lc 9, 28).

Témoins de la gloire de leur Maître, les apôtres reconnaissent aussi Moïse et Elie qui s’entretiennent avec le Christ en majesté. Ces deux figures symbolisent la Loi et les Prophètes, et l’unité profonde entre l’Ancien Testament et la réalité messianique en train de s’accomplir dans le Nouveau.

Ainsi que l’explique saint Léon le Grand : « tout ce qui servit à en témoigner dans les temps anciens se rencontre avec l’enseignement de l’Evangile. Les pages de l’une et l’autre Alliance, en effet, se confirment mutuellement, et celui que les anciens symboles avaient promis sous le voile des mystères, l’éclat de sa gloire présente le montre manifeste et certain.

C’est que, comme le dit saint Jean, “la loi fut donnée par l’intermédiaire de Moïse, mais la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ”, en qui se sont accomplis et la promesse des figures prophétiques et le sens des préceptes de la loi. Car, par sa présence, il enseigne la vérité de la prophétie, et, par sa grâce, il rend possible la pratique des commandements ».

Telle est la gloire du Christ, vrai Dieu et vrai Homme, qui est fêtée par la liturgie afin d’encourager le peuple chrétien à ne pas craindre les souffrances et les croix de cette vie. C’est à ce prix que se méritent la récompense de la vie éternelle et la béatitude du Ciel.

C’est le pape Calixte III qui a étendu la fête de la Transfiguration comme solennité à toute l’Eglise. En effet, la nouvelle de la victoire de Belgrade parvint à Rome le 6 août 1456.

Après la chute de Constantinople en 1453, le sultan Mehmet II avait mis le siège devant Belgrade. Grâce aux actions héroïques des troupes de Michel Szilágyi et à la contre-attaque menée par Jean Huniade, sans oublier l’action déterminante du légat du pape, saint Jean de Capistran, cette victoire décida du sort de la chrétienté en arrêtant le flot envahissant de l’islamisme.