Fête de saint François d’Assise

Source: FSSPX Actualités

Saint Françoise d’Assise (1182-1226) est le fondateur de l’ordre des Franciscains

Chantre de l’amour divin et de l’absolue pauvreté, il poussa à ses ultimes limites l’idéal de pureté et de joie évangéliques que l’ordre franciscain eut pour mission de propager dans le monde.

« Et je vis un autre ange qui montait d’où se lève le soleil, ayant le signe du Dieu vivant ; et il cria d’une voix forte aux quatre anges qui avaient reçu pouvoir de châtier la terre et la mer : Ne frappez pas, jusqu’à ce que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu », Apoc. 7, 2-3.

Dom Guéranger, à la suite de saint Bonaventure et du pape Léon X, voit dans saint François l’ange qui vaut au monde le délai du jugement, l’ange à l’empreinte divine en un corps mortel, le séraphin aux stigmates sacrés dont la vue désarme à nouveau l’éternelle justice.

Devant les dangers qui menacent la sainte Eglise, sapée par l’hérésie, assiégée par la puissance séculière, et intérieurement par des scandales trop prolongés, Dieu suscite un saint : « François, ne vois-tu pas que ma maison tombe en ruines ? va donc, et me la répare. »

Il est urgent qu'un retour soudain déconcerte l'ennemi, qu'un appel vibrant secoue la torpeur des défenseurs de la place, et les rallie sous l'enseigne trop oubliée des chrétiens : le Christ en croix. François sera, dans sa chair même, l'étendard du Crucifié.

Dès maintenant, les plaies sacrées transpercent son âme, et font de ses yeux deux sources de larmes qui ne tariront plus : « Je pleure la Passion de Jésus-Christ mon Maître ; je ne rougirai point de l’aller pleurant par tout l’univers. »

Serait-ce s’égarer beaucoup, que de voir par son côté le plus divin, dans la Pauvreté du Saint d'Assise, l’éternelle Sagesse s’offrant dès l’ancienne alliance à l’humanité comme épouse et comme sœur ? Pleinement épousée au sein de Marie, dans l'Incarnation, combien fut grande sa fidélité ! Mais quiconque l’aime doit en Jésus lui devenir semblable.

« Seigneur Jésus, disait François, montrez-moi les sentiers de votre Pauvreté bien-aimée. C’est elle qui vous accompagna du sein maternel à la crèche en l'étable, et, sur les routes du monde, prit soin que vous n’eussiez pas où reposer la tête.

Dans le combat qui finit la guerre de notre rédemption, sur la Croix où Marie ne pouvait atteindre, la Pauvreté monta, ornée de tous les dénuements qui forment sa parure d’épouse.

« Oh ! qui n’aimerait cette Reine du monde qu’elle foule aux pieds, ma Dame et mon amour ? Très pauvre Jésus, mon doux Maître, ayez pitié de moi qui ne puis sans elle goûter nulle paix et me meurs de désir. »

La Pauvreté attendait François, pour le suprême embrassement de la mort, au lieu même où s'était premièrement conclue leur alliance : l’humble Portioncule, où l’Ordre des Mineurs était né, où Claire, la mère du second Ordre, avait elle aussi échangé pour le dénuement de la Croix les parures du siècle.