France : la Conférence épiscopale rend publiques trois mesures

Le 8 novembre 2017, l’Assemblée plénière d’automne de l’épiscopat français s’est achevée à Lourdes. Si plusieurs chantiers ont été lancés concernant l’évangélisation et la réforme des séminaires, trois mesures concrètes ont d’ores et déjà été rendues publiques.
Première mesure. A l’approche des Etats généraux de la bioéthique en février 2018, la Conférence épiscopale a approuvé la mise en place d’un groupe de travail sous la responsabilité de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes.
L’Eglise a en effet pris la mesure de l’importance du débat éthique à venir et veut « permettre aux catholiques d’être des citoyens qui prennent conscience de leur responsabilité politique pour que le service du bien commun soit le mieux possible appliqué », et « émettre une parole publique qui (soit) adressée à toute la société et au gouvernement », ainsi que l’a expliqué Mgr d’Ornellas.
Deuxième mesure. L’évêque auxiliaire de Lille, Mgr Antoine Hérouard a été élu représentant des évêques français à la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE).
Troisième mesure. L’Assemblée plénière a enfin donné son aval pour l’ouverture de la cause de béatification d’Elisabeth Philippine de France. Madame Elisabeth, sœur du roi Louis XVI, fut emprisonnée en 1792, condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire sous la Terreur, et guillotinée.
Reconnue pour sa piété, ses actes de charité et sa mort associée à un martyre, elle fut déclarée servante de Dieu en 1953. L’historien Jean de Viguerie a retracé sa vie exemplaire dans un livre : Le sacrifice du soir, paru aux éditions du Cerf en 2010. Il y regrettait que sa cause fût tombée dans l'oubli. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a réouvert la procédure de béatification en 2016.
Prière récitée par Madame Elisabeth de France à la prison du Temple :
Que m'arrivera-t-il aujourd'hui, ô mon Dieu, je l'ignore.
Tout ce que je sais, c'est qu'il ne m'arrivera rien que Vous ne l'ayez prévu de toute éternité.
Cela me suffit, ô mon Dieu, pour être tranquille.
J'adore vos desseins éternels, je m'y soumets de tout mon cœur.
Je veux tout, j'accepte tout, je vous fais un sacrifice de tout et j'unis ce sacrifice à celui de votre cher Fils, mon Sauveur,
Vous demandant, par son Sacré-Cœur et par ses mérites infinis, la patience dans nos maux et la parfaite soumission qui Vous est due
Pour tout ce que Vous voudrez et permettrez. Ainsi soit-il.
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(Sources : La Croix/Viguerie - FSSPX.Actualités)