France. Le tribunal donne raison aux blasphémateurs et déboute l’AGRIF.
Le tribunal correctionnel de Paris a débouté mardi 13 mai l’association catholique Agrif, qui avait intenté un procès pour diffamation religieuse aux concepteurs de l’affiche du film Amen, de Costa-Gavras, présenté en février 2002. (cf. DICI 47 du 22 mars 2002)
L’affiche du film sur fond noir représentait une croix chrétienne rouge dont les trois extrémités supérieures se terminaient en croix gammée, laissant apparaître le portrait des deux principaux acteurs. L’AGRIF considérait à juste titre qu’il s’agissait d’une "assimilation de la croix gammée et de la croix du Christ".
"Les catholiques, ou plus généralement les chrétiens d’aujourd’hui, considère le tribunal, ne sont pas visés par l’éventuelle imputation diffamatoire" sur laquelle le tribunal ne se prononce d’ailleurs pas. Le tribunal juge qu’il n’y a pas d’"opprobre qui perdurerait de génération en génération".
A l’audience du 21 février, le parquet avait déjà osé affirmer que seule une "extrapolation" ou un "raccourci" intellectuel à la vue de l’affiche permettrait d’y voir une diffamation religieuse.
Autant dire que les catholiques sont des paranoïaques à l’esprit étroit.
On n’ose même pas imaginer le tollé universel que provoquerait une atteinte équivalente contre l’Islam.