France: L’Eglise catholique dans une situation financière inquiétante
La situation financière de lEglise catholique en France inquiète sérieusement le responsable financier de la Conférence épiscopale. Dans 30 ans en moyenne, les diocèses pourraient déposer leur bilan si rien nétait entrepris, déclare Olivier Lebel.
Une enquête réalisée sur une trentaine de diocèses par lEglise catholique en France à révélé que seul un dentre eux parvenait à équilibrer ses comptes, affirme à lApic Olivier Lebel. Le déficit moyen sélève à 3% des ressources. "Les diocèses les plus touchés pourraient se retrouver dans le mur dans 10 ans déjà", prévoit-il. Les mesures à prendre pour redresser les finances toucheront davantage les entrées que les dépenses. Celles-ci sont presque réduites au strict nécessaire. "Les prêtres touchent un salaire en-dessous du SMIC, et les laïcs, un peu mieux rétribués, peinent à faire vivre leur famille".
"Depuis 1905, nous lançons chaque année à Carême la campagne de sensibilisation au denier du culte pour rétribuer les agents pastoraux et subvenir à lentretien des bâtiments. Nous devons compter sur une plus grande générosité des fidèles pour affronter ces difficultés financières", soutient le responsable national des finances.
Il suffirait que ce denier augmente de 5% pour rétablir léquilibre, a affirmé Olivier Lebel à lAFP. A lavenir, les besoins financiers des diocèses risquent de saccroître encore. "Dans 10 ans, nous aurons la moitié moins de prêtres. Il faudra les remplacer par des laïcs, que nous ne pouvons pas rétribuer sur les mêmes bases", soutient le responsable des finances à la Conférence épiscopale.
Les prêtres et les évêques perçoivent un traitement compris entre 747 et 945 euros net mensuels. Du côté des laïcs, les salaires sont compris entre le SMIC et 1450 euros net mensuels pour un temps plein, souligne encore lEglise catholique en France.
La collecte annuelle du Denier de lEglise assure 30% des ressources. Son montant sest élevé, en 2001, à 180 millions deuros. "Les dons ne progressent pas suffisamment pour couvrir laccroissement des charges, mettant une grande majorité des diocèses dans une situation de fragilité matérielle.