France : Mgr Gilson condamne le document de la Fraternité S. Pie X contre l’œcuménisme

Source: FSSPX Actualités

 

Voici ses termes exacts : « Certains osent juger avec désinvolture non seulement l’enseignement conciliaire comme une erreur, plus encore une hérésie… mais le pape lui-même. Tous les prêtres de France viennent de recevoir une lettre et un fascicule qui traitent de l’œcuménisme et convoquent Jean-Paul II au tribunal de leur inquisition. Ce n’est pas supportable ! De l’oecuménisme à l’apostasie silencieuse , 25 ans de pontificat, tel est le titre de ce livret rédigé comme une sentence qui condamne et crucifie l’évêque de Rome ! Il est signé par la Fraternité sacerdotale saint Pie X. En ce jour de mémoire du cardinal François Marty qui accueillit à Paris Jean-Paul II au mois de mai 1980, je condamne ces propos : vraiment leurs auteurs sont aveuglés par l’orgueil de leurs intelligences scolaires. Je prie pour qu’ils aient un jour, par grâce de la miséricorde de Dieu, leur chemin de Damas ».

Dans Présent du 13 mars, Jean Madiran fait le commentaire suivant :

« Dans son extrémisme malveillant, (Mgr Gilson) n’a pas vu que cette lettre, et la note jointe, comportent une plainte, une requête et une argumentation.

Une plainte : fondée ou non.

Une requête: acceptable ou non.

Une argumentation : contestable ou non.

Mais justement, c’est toute la question : est-ce fondé, est-ce acceptable, est-ce contestable?

Le malveillant archevêque n’a pas vu la question, ou bien ne s’est pas senti capable d’y répondre. II prétend que la lettre est scolaire, parce qu’il est lui-même (ou bien parce qu’il n’est que) licencié en théologie et en droit canonique. Et c’est en quoi il s’est montré court en philosophie et en théologie, et a préféré l’invective au débat.

Et cela, il le profère sur la tombe du cardinal Marty, dont il veut ainsi honorer la mémoire, à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort.

II a été son secrétaire, c’est entendu. Mais cela n’excuse pas tout. Mgr Marty (le Père Marty, comme il aimait se faire appeler de bureaux en bistrots) était président de l’épiscopat français quand cet épiscopat mettait en circulation un Nouveau missel des dimanches qui inculquait aux fidèles, "comme un rappel de foi, que la nouvelle messe n’est plus un sacrifice, car il s’agit simplement de faire mémoire de l’unique sacrifice déjà accompli . »