France : Un sondage révèle l’avis des femmes sur l'avortement

Source: FSSPX Actualités

Le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur « l’Evaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise en charge des interruptions volontaires de grossesse », rendu public en février 2010, constatait que 72% des femmes qui recourent à l’avortement étaient sous contraception.

 

Ce rapport a établi le constat que « le contexte français demeure paradoxal : la diffusion massive de la contraception n’a pas fait diminuer le nombre des IVG, qui se maintient aux environs de 200 000 par an, et le fonctionnement réel des dispositifs contredit trop souvent la volonté affichée de donner la priorité à une approche préventive ».

 

Aussi, l’Alliance pour les Droits de la Vie (ADV) a voulu connaître l’avis des Françaises sur l’avortement en demandant à l’IFOP de réaliser un sondage, qui a été effectué auprès d’un échantillon représentatif de 1.006 femmes âgées de 18 ans et plus, du 19 au 23 février 2010. Ce sondage a été publié dans La Croix du 3 mars.

Tugduald Derville, délégué général de l’ADV, souligne les enseignements de ce sondage détaillé qui montre en premier lieu que l’avortement n’a rien d’anodin pour les femmes : 61% des Françaises considèrent qu’« il y a trop d’avortement dans notre pays », où l’on compte un avortement pour quatre naissances; 83% affirment que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes »; et 60% (contre 33%) pensent que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

Les Françaises, poursuit-il, sont favorables à une autre politique de prévention de l’avortement, qui ne se réduise pas à « prévenir les grossesses non souhaitées » mais qui aide les femmes enceintes à éviter l’avortement. 83% d’entre elles (contre 13%) sont favorables à ce que figure sur le livret d’information remis à la consultation pré-IVG, « le détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères ». Car 55% déclarent qu’« un soutien psychologique pour se protéger des influences extérieures » pourrait aider une femme qui découvre qu’elle est enceinte sans l’avoir souhaité à ne pas recourir à l’avortement, et 54% souhaitent « une information sur les aides matérielles auxquelles elle a droit ».

Il ressort de ce sondage que l’adoption des enfants menés à terme serait, pour 67% des personnes interrogées (et jusqu’à 76% des moins de 35 ans), « une bonne chose à mieux faire connaître » auprès des jeunes femmes enceintes avec de lourdes difficultés personnelles pour élever leur enfant.

Enfin le rapport IGAS avançait que « le nombre d’IVG continue de progresser chez les mineures », et représentait 11,5% des avortements (chez les jeunes filles de 15 à 17 ans) en 2006, contre 8,9% en 2002. Et d’ajouter que ce sont les 20-24 ans qui y ont le plus souvent recours. Le sondage de l’Alliance pour les Droits de la Vie montre que 51% des Françaises estiment que « les relations sexuelles trop précoces » expliquent avant tout l’augmentation de 30% du taux d’IVG chez les mineures depuis 2001. 

(Sources : adv/LaCroix/gouvfr - DICI n°216 du 05/06/10)

 

 

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