France : une mission parlementaire pour favoriser le don d’organes
Le député Jean-Louis Touraine.
La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a chargé le député Jean-Louis Touraine d’une mission sur les dons d’organe. Le but : comprendre – pour les corriger – les raisons des refus de prélèvements qui concernent 30% des donneurs potentiels.
Les nouvelles règles en vigueur depuis le 1er janvier 2017 réduisent considérablement la possibilité pour la famille de s’opposer au prélèvement d'organes d'un de leur proche mourant. Dès 2015 les évêques français s'étaient justement inquiétés : « L’amendement, qui propose de retirer cette consultation de la famille afin de permettre plus de prélèvements, est une pure négation de cette ultime liberté qu’il faut laisser au défunt et à sa famille ».
Néanmoins, les oppositions, nombreuses, existent toujours : 60 % proviennent de l’entourage du défunt. Dans 37 % des cas, c’est la personne elle-même qui a fait connaître sa propre opposition avant sa mort.
Il existe de plus de grandes différences selon les régions. En 2016, l'opposition au don d'organes s’élevait, par exemple, à 43 % en Ile-de-France contre 22 % dans les Pays de la Loire. « Nous souhaitons trouver les raisons de ces disparités et les corriger », explique le député de la majorité gouvernementale qui auditionnera une douzaine d’experts et rendra son rapport avant la fin de l’année.
L’Eglise catholique permet le don d’organes non vitaux du vivant du donneur ; pour les organes vitaux, cela ne peut avoir lieu qu’après la mort qui « en l’état actuel du débat ne peut être identifiée avec la ‘mort cérébrale’ », ainsi que le rappelait le cardinal Joachim Meisner en 1996.
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(Sources : La Croix/La Vie/cairn.info - FSSPX.Actualités - 12/12/2017)