Inde : des enfants catholiques privés d’école

Source: FSSPX Actualités

Un peu partout en Inde, les vexations contre les chrétiens se multiplient. Dernier incident en date : un internat catholique vient de fermer ses portes sous prétexte de prosélytisme.

Le Madhya Pradesh est un Etat du centre de l’Inde qui est gouverné, depuis 2003, par le Parti nationaliste hindou - le BJP - qui a fait de l’antichristianisme un paradigme politique au point que Mgr Anthony Chirayath, évêque catholique de Sagar, n’a pas hésité à dénoncer le gouvernement local de « harcèlement » à l’égard de la minorité catholique dont il est le pasteur.

Dernier incident en date : la fermeture, le 12 septembre 2017, du grand internat catholique de Guna. Jusque-là, cet établissement ouvert en 1997 hébergeait plusieurs centaines de lycéens, la plupart issus de familles « dalit » c’est à dire hors-castes et considérées comme intouchables pour cette raison.

Alléguant « une soi-disant erreur du diocèse dans le dépôt du titre de propriété », selon le récit du prélat, une enquête a été diligentée, des plaintes ont été déposées selon lesquelles 200 personnes se seraient converties au christianisme, et l’établissement a été fermé.

« La fermeture de l’internat de Guna n’est qu’un cas de plus de persécution des nationalistes du BJP, qui veulent chasser la minorité catholique de la région », a déclaré Mgr Chirayath à Crux.

Dans le Madhya Pradesh, l’un des états les plus pauvres de l’Inde, plus de 90 % des 72 millions d’habitants sont hindous, tandis que seulement 0,3 % sont chrétiens, remarque Claire Lesegretain dans les colonnes du journal La Croix.

L’administration locale est sous la pression croissante des groupes nationalistes hindouistes qui ont fait de l’éradication du catholicisme leur priorité. Ainsi, un peu partout dans le pays, les actes christianophobes se multiplient : meurtres de chrétiens liés à l’abattage des vaches, arrestations pour « tentative de conversion », sans parler des églises vandalisées.