Inde : un leader nationaliste hindou appelle à tuer des chrétiens

Source: FSSPX Actualités

Aadesh Soni

Une vidéo, qui était en ligne au moment où cet article a été écrit, met en scène un certain Aadesh Soni, qui, avec des trémolos dans la voix, appelle des milliers de nationalistes hindous à s’en prendre aux chrétiens, particulièrement aux femmes, et à « effacer toute trace de leur foi dans la région ».

Le pousse au meurtre désigne géographiquement les cibles : les villages de Bishrampur, Ganeshpur et Jhanakpur, dans l'Etat de Chhattisgarh. Il incite à violer des femmes et tuer des chrétiens, les accusant de « faire subir un lavage de cerveau aux enfants » par le biais de conversions.

Ce leader local des nationalistes hindous qui est aussi influenceur sur les réseaux sociaux, indique même une date : le 1er mars 2025, jour où il faut « mobiliser au moins 50 000 personnes » pour « cibler les familles chrétiennes, exécuter leurs chefs et effacer toute trace de leur foi dans la région ».

La vidéo a été visionnée par plus de 30 000 personnes. La scène se déroule au cours d’une assemblée de partisans de l’hindutva – doctrine qui veut chasser tous les non-hindous du territoire indien. Il reprend aussi une déclaration contre les chrétiens tenue par un “swami” : 

« Tuez ceux qui tuent les vaches sans épargner personne. Ne demandez pas la peine de mort pour eux, mais agissez vous-mêmes sans attendre la loi. » Commentant ces paroles, Mgr Victor Henry Thakur, archevêque de Raipur, a déclaré à AsiaNews : 

« Maintenant que le discours de haine d’Aadesh Soni est devenu viral, si un incident ou une attaque se produit dans cette zone, il ne s’agira pas d’un incident, mais plutôt d’une indication claire que l’administration a non seulement échoué, mais a permis que quelque chose se produise.

« Dans ce cas, le gouvernement du Chhattisgarh sera entièrement responsable. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a rien dit ni fait contre Aadesh Soni. »

Cet épisode montre l’escalade de la violence contre les chrétiens dans certaines parties de l’Inde, ainsi que l’inertie des gouvernements locaux dirigés par le Bharatiya Janata Party – le parti du Premier ministre Narendra Modi – qui promeut très activement l’hindutva.