Italie. Le cardinal Martini quitte l’archidiocèse de Milan.
Ayant atteint la limite dâge de 75 ans, le cardinal Martini, figure de proue du progressisme italien se retire et sera remplacé par le cardinal Tettamanzi, actuel archevêque de Gênes.
Lannonce de cette nomination a figuré dans les journaux italiens avant dêtre publiée par le Saint-Siège, ce qui est quelque peu étrange. De plus, cette nomination constitue une nouveauté. Cest en effet la première fois dans lépoque contemporaine, quun cardinal évêque résidentiel passe dun siège épiscopal à un autre. Il semble bien que le Saint-Siège ait eu beaucoup de peine à pourvoir le siège du diocèse le plus important du monde (avec ses quatre millions de catholiques). Le clergé italien compte de moins en moins de personnalités, de figures capables dêtre des meneurs ; les candidats potentiels sont soit ultra-progressistes, soit déjà atteints dans leur image de marque. LItalie ressent actuellement les conséquences de la crise de lEglise qui est, à la base et sous un point de vue chronologique, une crise de la formation sacerdotale. Par rapport à la France, la crise se manifeste avec un certain retard, mais elle ne fait que sétendre.
Certains voient dans le cardinal Tettamanzi le futur pape. Le journaliste Accatoli du quotidien Corriere della serra estime ce candidat idéal pour assurer « un gouvernement normal de lEglise », après un « long et héroïque pontificat non-italien ».