Italie : Le scandale des funérailles de don Gallo

Source: FSSPX Actualités

Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence Episcopale Italienne (CEI) et archevêque de Gênes, a célébré la messe de funérailles de don Andrea Gallo (sur la photo), prêtre du diocèse de Gênes, mort le 22 mai à l’âge de 84 ans. Le cardinal avait annoncé, lors de la conférence de presse à la clôture de l’assemblée annuelle de la CEI, qu’il célèbrerait les funérailles de don Gallo, « comme je le fais avec tous mes prêtres, une règle n'est pas une exception. »

En France, le quotidien communiste L’Humanité dressait le portrait du prêtre défunt dans son édition du 24 mai 2013 : « Son fidèle chapeau et sa chapka ne seront plus des défilés de la gauche italienne. Le prêtre don Andrea Gallo est mort, mercredi 22 mai, à l’âge de 84 ans. C’était une figure du camp progressiste aujourd’hui mal en point. Il était de toutes les grandes manifestations, mais dans la rue, il côtoyait surtout les exclus, les prostituées et les toxicomanes de Gênes. (…) A plusieurs reprises, il a pris position en faveur des homosexuels. » Au sein de la communauté San Egidio, il se faisait appeler « le prêtre des derniers », et lui-même se présentait comme le « prêtre du trottoir ».

Lors de la messe de funérailles dans l’église des Carmes de Gênes, l’homélie du cardinal Bagnasco fut interrompue par « le chant Bella ciao, repris par l'assistance au milieu des applaudissements », rapporte Il Messagero. « Célébrer les funérailles de don Gallo signifie, tout d’abord, accepter par avance un scénario liturgique bâclé, ressemblant davantage à une manifestation politico-révolutionnaire qu’au sacrifice du Christ », écrivent Alessandro Gnocchi et Mario Palmaro sur le site Corrispondenza Romana.

Le point culminant, précisent-ils, fut « dans la communion donnée par le cardinal à Vladimiro Guadagno, mieux connu sous le nom "transgenre" Vladimir Luxuria, une personne avec un problème moral évident, connu de tous, une personne qui non seulement est dans l'erreur, comme tous les pécheurs de ce monde, mais qui théorise la légitimité morale de son erreur objective qu’elle exhibe avec ostentation depuis des années.

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Le supérieur du district d’Italie de la Fraternité Saint-Pie X, don Pierpaolo Petrucci a dénoncé dans un communiqué le scandale de ces obsèques, rappelant - entre autres - que don Gallo avait notoirement aidé des femmes  à avorter et qu’il  avait publiquement déclaré qu’il était communiste. Et de conclure : « De tels comportements (de la part des autorités ecclésiastiques) montrent de façon toujours plus évidente la grave crise que traverse l’Eglise et la trahison des principes les plus élémentaires de la morale catholique par des membres importants de la hiérarchie. » (Sources : Avvenire/Radio vaticana/Humanité/ IlMessagero/Corrispondenza Romana/sanpiox.it – DICI n°276 du 07/06/13)