Italie : l'Eglise plaide pour l’objection de conscience des médecins

Alors que le Sénat italien vient d’adopter le 12 décembre 2017 une loi ouvrant la voie à l’euthanasie, l'Eglise se mobilise et en appelle à l’objection de conscience pour les médecins et les hôpitaux catholiques.
L’Osservatore Romano dans son édition du 16 décembre 2017 parle d’une loi « controversée » (sic). Désormais le médecin sera tenu de respecter la volonté du patient en matière de refus ou d’acceptation de soins, ce qui constitue une porte ouverte à l’euthanasie, comme l’ont relevé plusieurs parlementaire italiens.
Le cardinal Gualtiero Basseti, archevêque de Pérouse et président de la Conférence des évêques italiens, a manifesté au nom de l’épiscopat sa préoccupation : les médecins et les hôpitaux catholiques ne pourront jamais « renoncer à des gestes essentiels comme nourrir, hydrater et prendre soin de l’hygiène de la personne » a-t-il affirmé.
Le prélat demande aussi « qu’en plus de la possibilité pour chaque médecin d’avoir recours à l’objection de conscience, soit reconnue celle qui concerne nos structures sanitaires ».
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a emboîté le pas de la Conférence épiscopale, de façon peu vigoureuse. Dans un entretien à TV2000 le 21 décembre 2017, le prélat a estimé que l’absence d’objection de conscience, notamment pour les établissements catholiques, est un « point faible » (sic) de la loi votée par le Sénat italien.
(Sources : Zenit/Osservatore Romano/VaticanNews - FSSPX.Actualités - 30/12/2017)