Japon : Prix de la paix Niwano décerné à Hans Küng

Source: FSSPX Actualités

La Fondation Niwano a annoncé, le 22 février, que son 22ème Prix de la paix serait décerné cette année à Hans Küng, 76 ans, qui dirige la Fondation pour une éthique planétaire, en Suisse et en Allemagne.

« Hans Küng a apporté une contribution remarquable à l’édification d’un climat propice au dialogue et à la coopération parmi les religions du monde, nécessaire à mes yeux pour l’instauration de la paix mondiale », a déclaré Nichiko Niwano, président du Rissho Kosei-kai, l’association bouddhiste qui a créé la Fondation. 

L’évêque luthérien Gunnar Staalsett, d’Oslo, membre du Comité du Prix Nobel de la paix et président du Comité international du Prix Niwano, a affirmé à cette occasion que « les contributions savantes et l’esprit de stratégie de Hans Küng ont encouragé des responsables religieux et des citoyens à construire un pont au service de l’humanité ». 

Parmi les lauréats précédents figurent Philip Potter, ancien secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises ; la communauté de Sant’ Egidio, mouvement spirituel et intellectuel catholique de laïcs à l’origine des rassemblements interreligieux comme ceux d’Assise ; le Congrès musulman mondial ; la Communauté Corrymeela, qui rassemble des protestants et catholiques romains en Irlande du Nord.

La cérémonie se déroulera à Tokyo au Japon, le 11 mai. Hans Küng recevra 20 millions de yens (environ 150.000 euros).

Tous les ans, la Fondation Niwano pour la paix sollicite des candidatures auprès d’intellectuels du monde entier. Quelque 1.000 personnes et organismes, représentant 125 pays et de nombreuses religions, proposent alors des candidats. Cette année, le Comité chargé de désigner le lauréat était composé de neuf chefs religieux provenant de différentes régions du monde, œuvrant tous au sein de mouvements pour la paix et pour la coopération interreligieuse.

Hans Küng est connu pour sa critique de la papauté. Ainsi avait-il accusé en 1998 les évêques allemands « d’obéissance servile » à l’égard de ce qu’il appelait le « Kremlin romain ».

Alors qu’il était professeur à l’Université Grégorienne de Rome et à l’Université de Tübingen en Allemagne, la Congrégation pour la doctrine de la foi lui a interdit, en 1979, d’enseigner  parce qu’il s’était « écarté de la vérité de la foi catholique ».