Kenya : appel à la prière à la veille d’un scrutin capital

Source: FSSPX Actualités

Le mardi 8 août sera une journée d’élections pour les Kényans qui devront désigner leur président. Ces élections générales opposent le président sortant Uhuru Kenyatta à son rival Raila Odinga. Les tensions montent à quelques jours du scrutin.

Dans ce climat, la Conférence Épiscopale du Kenya a lancé, dimanche 30 juillet, une neuvaine de prières pour le bon déroulement des élections. Toutes les paroisses du pays y participent. 

Les évêques déclarent, dans un communiqué, apprécier le déroulement « relativement pacifique » de la campagne électorale. Mais, prudents, ils rappellent les candidats à leur devoir grave de « continuer de se comporter avec tenue et sobriété afin d’obtenir une plus grande cohésion et intégration nationales ». 

Les évêques se sont également adressés aux jeunes, les exhortant « à ne pas recourir à la violence et à devenir des artisans de paix ». Les médias et les réseaux sociaux kenyans sont aussi au centre des préoccupations de la conférence épiscopale qui leur demande de « demeurer objectifs afin de contribuer à créer un environnement serein et de promouvoir la culture de la justice, de la paix et de la réconciliation ». 

On se rappelle en effet qu’il y a dix ans, le Kenya a connu les pires violences électorales depuis son indépendance, avec un terrible bilan d’au moins 1100 morts. La vallée du Rift avait été une des régions les plus touchées. 

La tension monte à l’approche du scrutin. Ainsi, dans la nuit du samedi 29 juillet, la maison du vice-président William Ruto a été prise d’assaut par des hommes armés. Ruto, qui n’était pas présent au moment de l’attaque, est le colistier du président sortant, Uhuru Kenyatta, qui brigue un deuxième mandat. Face à eux, Raila Odinga, candidat malheureux de 2007, et son colistier Kalonzo Musyoka. 

Dans ce pays où les conflits ethniques sont nombreux, les chrétiens représentent 82,5% de la population - dont 47,4% de protestants et 23,3 % de catholiques. Les musulmans sont quant à eux minoritaires, à 11,1%.