Kenya : Nouvelles mesures imposées aux communautés religieuses
Cathédrale de Machakos au sud du Kenya.
Les autorités kenyanes ont imposé de nouvelles mesures réglementaires aux organisations religieuses et à leurs dirigeants. Pour le journal en ligne Sabahi, le 29 janvier dernier, l’objectif est de « mieux contrôler leurs activités ». Les nouvelles règles obligent les religieux à obtenir des certificats d'autorisation de la Direction des enquêtes criminelles (CID) et de l'éthique, et de la Commission anti-corruption (EACC). En outre, toutes les organisations religieuses doivent produire des déclarations fiscales annuelles. Les prêtres, imams et agents administratifs des établissements religieux devront fournir une série de documents d'identité. Ils devront prouver également leurs « compétences professionnelles » pour exercer légalement. Ils devront présenter enfin, la liste et le lieu d’implantation de leurs institutions religieuses. Les missionnaires et prédicateurs étrangers devront obtenir une lettre de recommandation de leurs ambassades respectives et un permis de travail au Kenya.
D’après Sabahi, ces mesures ont été officiellement prises en raison d’escroqueries impliquant des sectes qui demandaient de l’argent en échange de miracles. D’après les autorités, il s’agit aussi d’éviter que « d'autres chefs religieux » utilisent « leurs institutions religieuses et les saintes écritures pour endoctriner des disciples avec une idéologie extrémiste. »
La Fraternité Saint-Pie X est implantée au Kenya où elle exerce un apostolat particulièrement difficile. Le Prieuré Holy Cross et la Maison Our Lady of Angels, des Sœurs Missionnaires de Jésus et Marie, sont implantés à Nairobi.
(Sources : apic/sabahi – DICI n°310 du 13/02/15)
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