La basilique du Saint-Sépulcre a rouvert ses portes

L’édicule de la Résurrection abrite le tombeau du Christ, dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
C’est précisément à 4 heures du matin, heure locale, le mercredi 28 février 2018, que la basilique du Saint-Sépulcre a rouvert ses portes, après deux jours et demi de fermeture en signe de protestation contre les autorités israéliennes.
Bien qu’aucune décision de fond n’ait été encore prise, le gouvernement a décidé de suspendre la collecte de taxes et l’étude d’une proposition de loi sur la propriété foncière. Une équipe dirigée par le ministre des Communications, Tzachi Hanegbi, a été chargée d'engager des discussions afin de trouver une solution au différend qui oppose l’Etat d’Israël et les communautés chrétiennes.
Dès mardi soir, les communautés catholique, grecque orthodoxe et arménienne qui se partagent la gestion du sanctuaire, avaient annoncé cet épilogue : « Nous remercions Dieu pour le communiqué diffusé plus tôt par le Premier ministre et exprimons notre gratitude à tous ceux qui ont travaillé sans relâche, afin de conserver la présence chrétienne à Jérusalem ».
Dans un entretien accordé au Figaro le 26 février, le Custode de Terre sainte, gardien catholique de la basilique qui s'élève sur le lieu du Calvaire et du tombeau du Christ, avait expliqué la position des communautés chrétiennes et reproché aux autorités israéliennes de ne pas « respecter » la présence des chrétiens en Terre sainte. Le Frère Francesco Patton avait également déclaré que les chrétiens « ne refusent pas de payer des taxes par principe », mais que les « relations avec les autorités sont régies par un statu quo qui remonte à l'époque ottomane, et fut tour à tour respecté par les Britanniques, les Jordaniens et l'Etat d'Israël ».
Le religieux avait notamment précisé : « notre mouvement n'est pas dirigé contre l'Etat d'Israël, mais il est temps que ses dirigeants prennent la mesure de notre contribution à la vie locale. Rien que dans la Vieille Ville de Jérusalem, la custodie de Terre sainte met plus de 300 logements à la disposition de familles chrétiennes qui n'ont, pour la plupart, pas les moyens de payer un loyer. Nous remplissons une mission qui, si nous n'étions pas là, pèserait sur la municipalité. Cette réalité doit être prise en compte dans la réflexion sur la taxation des églises. » Il est à espérer que ce soit aujourd’hui le cas et que les discussions avec le gouvernement et la municipalité de Jérusalem aboutissent.
En attendant, les milliers de pèlerins et voyageurs du monde entier qui trouvaient portes closes et improvisaient des prières sur le parvis, peuvent à nouveau approcher le tombeau du Christ.
(Sources : lefigaro/aleteia/afp – FSSPX.Actualités du 01/03/18)