La crise des valeurs est cause des maladies mentales
A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, le cardinal Javier Lozano Barragan, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, a précisé - dans une note datée du 8 octobre - la corrélation manifeste entre la destruction des valeurs et l’augmentation des troubles mentaux, s’opposant ainsi au constat de la "science médicale qui reconnaît un rapport ténu entre la manifestation et l’aggravation de certaines pathologies et troubles mentaux, et l’actuelle crise des valeurs".
S’exprimant sur le thème de la Journée : "Santé mentale et physique tout au long de la vie", le cardinal mexicain a affirmé qu’il "n’est pas possible de se taire devant la continuelle agression contre la sérénité et l’équilibre mental". Cette agression est le fait des "modèles sociaux qui encouragent l’instrumentalisation de l’homme et les dangereux conditionnements de sa liberté". La crise des valeurs amène "l’abandon des formes traditionnelles de cohésion sociale", et particulièrement de l’"institution familiale", quand dans le même temps "notre société égoïste refuse de considérer la souffrance provoquée et marginalise ses victimes".
C’est pourquoi le cardinal Barragan a réaffirmé la nécessité "d’une réelle éducation en matière de santé" et l’enseignement de "styles de vie sains, cohérents avec une culture des valeurs". Estimant que les troubles mentaux "touchent davantage les personnes démunies sur le plan intellectuel, culturel et économique" le cardinal a demandé à cet effet le "droit élémentaire à l’accès aux soins et le respect du malade". Il a rappelé le devoir pour "les responsables de la société chargés de veiller sur la santé publique", de fournir "une aide urgente pour ces malades, dont beaucoup se trouvent dans la rue, ou dans leurs familles où ils ne peuvent recevoir l’aide technique scientifique dont ils ont besoin ".
