La dépouille du cardinal tchèque Jozef Beran sera rapatriée à Prague

Cardinal Jozef Beran.
Le pape François a autorisé le transfert à Prague, en République tchèque, de la dépouille du cardinal Jozef Beran, actuellement enterrée dans la crypte de la basilique Saint-Pierre à Rome, a annoncé le 3 janvier 2018 le blogue Il Sismografo.
Né à Plzeň, dans ce qui était encore l’Empire austro-hongrois et deviendra la Tchécoslovaquie puis la République tchèque, ordonné prêtre le 10 juin 1911 à Rome, il est arrêté par l’occupant nazi le 6 juin 1940, avant d’être emprisonné sans jugement au camp de concentration de Dachau en Allemagne. Il survit à une épidémie de typhoïde et ne recouvre la liberté qu’en mai 1945, après la libération du camp par les forces américaines. Lors de son retour à Prague, le chef de l’Etat le décore de la Croix de fer et de la médaille de Héros de la Résistance – les deux plus grandes distinctions du pays.
En 1946, il est sacré évêque et nommé archevêque de Prague, c’est-à-dire chef de l’Eglise en Tchécoslovaquie, par le pape Pie XII.
Après la prise du pouvoir par les communistes en 1948, Mgr Josef Beran interdit à son clergé de prêter serment de fidélité au nouveau régime, considérant une telle action comme une « trahison à la foi chrétienne ». Il proteste publiquement contre la saisie de biens qui appartenaient à l’archidiocèse de Prague, et contre la violation des droits de l’Eglise, déclarant que celle-ci « devrait jouir de la liberté absolue à laquelle elle a droit, à la fois donnée par Dieu et garantie par la Constitution existante ». En juin 1949, Mgr Beran est placé en résidence surveillée. Il est déclaré coupable et incarcéré pendant 14 ans.
A sa libération en 1963, le primat tchèque est empêché d’exercer son ministère épiscopal. Il offre sa démission au pape Paul VI à plusieurs reprises, sans que celui-ci accède à sa demande. En échange de concessions faites à l’Eglise par le pouvoir en place, il part en exil à Rome en février 1965. Créé cardinal par Paul VI, il meurt en Italie en 1969, après avoir exprimé le désir d’être enterré dans son pays.
(Sources : cath.ch/imedia/wikipedia – FSSPX.Actualités - 17/01/18)