“La Lance” de Louis de Wohl, 1955
Louis de Wohl
Le jeune officier de légion en poste à Rome, Cassius Longinus, est tombé amoureux de la belle Claudia Procula. Il est persuadé d’arriver à ses fins car il est bel homme et la fortune de son père, sans être immense, est appréciable.
De plus Claudia ne l’a pas découragé. Mais deux événements vont ruiner ses plans et le ruiner tout court.
Dans le cadre d’un vaste complot politique, son père a été escroqué et son assassinat est programmé. De plus Claudia est promise par les mêmes comploteurs à un homme d’avenir qui sera bientôt envoyé en Judée. Il s’appelle Ponce Pilate.
Vendu comme esclave, Longinus s’en sortira grâce à ses talents de combattant. Réintégré dans la légion, il est à son tour envoyé en Judée où de grands événements vont se produire.
Ecrivain catholique hongrois, Louis de Wohl a rencontré le succès de son vivant. Nombre de ses romans historiques – sa spécialité – furent traduits dans le monde entier et plus d’une dizaine portés à l’écran.
Il est aujourd’hui injustement oublié et ses livres sont bien difficiles à trouver. Les éditions Salvator ont eu l’heureuse idée de rééditer La Lance en 2019 et l’on peut souhaiter qu’il y ait d’autres rééditions.
Le style de Louis de Wohl (Ludwig von Wohl de son vrai nom) est alerte. Les rebondissements fréquents donnent du rythme à la lecture avec des personnages bien campés : Longinus, Ponce Pilate ou sainte Marie-Madeleine sont parfaitement décrits. Le Christ apparaît à plusieurs reprises et l’auteur le met en scène avec talent et délicatesse.
L’histoire de cette sainte Lance pourra être lue avec plaisir dès l’adolescence...
Employé par le SOE pendant la guerre
Le Special Operations Executive (SOE, responsable des opérations derrière les lignes ennemies) était un service secret britannique qui a opéré pendant la guerre.
Louis de Wohl - dont le nom hongrois était Mucsinyi Wohl Lajos - réussit à les persuader que Hitler était obsédé par l’astrologie.
Il fut donc engagé à partir de 1938 comme “propagandiste” pour essayer de prévoir les actions allemandes à partir de l’astrologie, et ce jusqu’à la fin de la guerre, malgré les réticences puis les mises en garde du MI5.
Comme l'astrologie n'est selon lui qu'un "calcul mathématique", il suffit de reproduire les prédictions des astrologues de Hitler pour savoir ce qui lui est conseillé et posséder un avantage décisif sur l'ennemi.
A ceux qui auraient l’esprit trop cartésien, il ajoute : « La question n’est pas de savoir si nous accordons une valeur scientifique à l’astrologie. Ce qui compte, c’est que Hitler suit ses préceptes », affirmait-il.
Il ne semble pas toutefois qu’il ait été d’une aide décisive pour le renseignement britannique.
(Source : Les livres d’Antoine/DICI n°413 – FSSPX.Actualités)