La lettre de Jean Paul II aux prêtres pour le Jeudi Saint

Cette lettre d’une dizaine de pages, datée du 28 mars, est consacrée au sacrement de l’Eucharistie, «un don de Dieu qui dépasse radicalement le pouvoir de l’assemblée et que celle-ci reçoit à travers la succession épiscopale qui remonte jusqu’aux apôtres».

Le pape invite particulièrement les prêtres à faire en sorte que les servants de messe constituent un “vivier” de vocations sacerdotales : «Le groupe des servants de messe, bien accompagné par vous au sein de la communauté paroissiale, peut parcourir un vrai chemin de croissance chrétienne, formant quasiment une sorte de pré-séminaire». – Mais rien n’est fait, dans cette lettre, pour supprimer la mixité des groupes d’enfants de chœur revendiquée par les progressistes et autorisée par les textes romains.

Invitant également «le peuple chrétien» à ne «pas cesser de prier pour que les prêtres ne manquent jamais dans l’Eglise», il souligne que «les prêtres épris de l’Eucharistie sont en mesure de communiquer aux enfants et aux jeunes, l’admiration eucharistique». «Grâce à la sensibilité marquée et imaginative qui caractérise leur âge, poursuit Jean Paul II, et grâce aux explications et à l’exemple des prêtres et de leurs compagnons plus âgés, les plus jeunes peuvent aussi grandir dans la foi et se passionner pour les réalités spirituelles».

Dans les dernières lignes de sa lettre, le pape demande que les fidèles soient exhortés à «prier pour les vocations, pour la persévérance de ceux qui sont appelés à la vie sacerdotale et pour la sanctification de tous les prêtres». S’adressant encore à ses «frères prêtres», il invoque Marie, la mère du Christ, afin qu’elle «vous obtienne de ne jamais vous habituer au mystère déposé entre vos mains».