La liste des participants au Synode est connue

Le fait notable, qui a déjà été remarqué et commenté, est la présence de membres non-évêques : non seulement des prêtres mais aussi des laïcs dont une bonne proportion de femmes, religieuses ou non. Deux d’entre elles apparaissent parmi les présidents délégués.

Il y aura ainsi 96 membres non-évêques : prêtres, religieux, religieuses et laïcs, soit plus d’un quart de l’Assemblée. Ce qui a fait dire que ce n’était plus vraiment un synode épiscopal, mais autre chose dont le nom n’existe en fait pas dans le droit canon… Il y aura 57 cardinaux présents, et, à une ou deux unités près, autant de femmes : hasard ou calcul ?

Le pape François a nommé personnellement 50 membres. Il en a choisi qui sont proches de ses idées comme le cardinal Blase Cupich ou le P. Antonio Spadaro, jésuite, directeur de la revue La Civiltà Cattolica. D’autres en revanche sont plutôt éloignés voire opposés, tels Mgr Stefan Oster, évêque de Passau en Bavière, adversaire du Chemin synodal ou le cardinal Gerhard Muller.

Sept Français seront membres votants au Synode : les évêques de Troyes, de Grenoble, de Nanterre et de Mende, tous quatre élus. S’y ajoutent le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille choisi par le Pape, ainsi que Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode et Anne Ferrand, laïque consacrée.

Un membre désigné par François

Il faut faire une mention particulière d’un membre désigné par le Pape : le jésuite James Martin, figure de proue du lobby LGBT au sein de l’Eglise et partisan d’une modification de la foi et de la morale catholiques sur l’homosexualité, fait partie des personnes choisies personnellement par François pour participer à la 16e Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques.

Le pontife argentin a confirmé son affinité personnelle, doctrinale et idéologique, avec le leader du lobby LGBT, qui aura l’occasion d’exposer au Synode sur la synodalité toutes ses thèses contraires à la Révélation et au Magistère actuel de l’Eglise. Il aura bien sûr le droit de vote.

Le jésuite a récemment appelé à ne pas tenir compte de l’enseignement de saint Paul sur l’homosexualité. Il s’en est pris à la Congrégation (aujourd’hui Dicastère) pour la doctrine de la foi lorsqu’elle a interdit la bénédiction des couples homosexuels.

Martin enseigne que la Bible est sortie de son contexte lorsqu’elle parle d’homosexualité. Il remet en question les jugements moraux de l’Ecriture sur ce point. Il affirme que le catéchisme de l’Eglise catholique – qui condamne les relations homosexuelles – peut contribuer au suicide des homosexuels. Il affirme encore que les fidèles LGBT ne sont pas obligés de pratiquer la chasteté.