La Société du Sacré-Cœur quitte la Trinité-des-Monts
"Le mardi 12 juillet 2005 ont été signés deux documents relatifs à l’avenir de l’église et du couvent de la Trinité-des-Monts, propriété des Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette", annonce un communiqué de l’ambassade de France près le Saint-Siège. Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les relations avec les Etats, et Pierre Morel, ambassadeur de France près le Saint-Siège, ont signé "au nom de sa sainteté le pape Benoît XVI et du président de la République française, Jacques Chirac, un avenant aux conventions des 14 mai et 8 septembre 1828, telles que modifiées en 1974 et 1999".
Ratifiant la décision de la Société du Sacré-Cœur de Jésus de quitter le domaine de la Trinité-des-Monts, cet accord confie, à partir du 1er septembre 2006, l’église et le couvent du Mont Pincio aux Fraternités monastiques de Jérusalem. L’ambassadeur de France près le Saint-Siège a ensuite signé une convention avec les prieurs généraux des Fraternités monastiques de Jérusalem qui "fixe les principales règles applicables au domaine ". Il leur faudra garder "la fidélité à un héritage exceptionnel sans cesse consolidé par l’ordre des Minimes, du XVème au XVIIIème siècle, puis par la société du Sacré-Cœur de Jésus, de 1828 à aujourd’hui ", conserver "l’unité du domaine" et poursuivre "la continuité" du rayonnement de la présence française dans les domaines "spirituel, culturel, artistique et pédagogique".
Fondées par le père Pierre-Marie Delfieux en 1975, les Fraternités monastiques de Jérusalem sont des communautés religieuses d’hommes et de femmes installées dans les villes. Ces moines et moniales consacrent leur vie à la prière, tout en exerçant un travail à mi-temps. En France, elles sont présentes à l’église Saint-Gervais de Paris, à Vézelay, Strasbourg, Lourdes, La Ferté-Imbault, et à l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Egalement au Canada à Montréal, en Belgique à Bruxelles, et en Italie à Pistoia, à Florence et dans ses environs.