Le 29 juin à Saint Pierre de Rome
Dans son homélie, Benoît XVI a présenté la fête des saints apôtres Pierre et Paul comme "une solennelle confession en faveur de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique", et "surtout une fête de la catholicité".
"Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui reste malgré tout multiplicité", manifestée par la présence "d’évêques provenant de toutes les parties du monde". "Notre assemblée liturgique" rassemblant "des personnes de différentes cultures et nations est une image de la famille de l’Eglise répartie sur toute la terre (…) Au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons frères".
Reprenant les paroles de saint Irénée de Lyon, "le vrai fondateur de la théologie catholique" du IIe siècle, le pape a affirmé que "l’Eglise disséminée dans le monde entier garde diligemment cette doctrine et cette foi, formant presque une unique famille". "Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et semblable"; partout la même foi est proclamée "avec une seule âme et un seul cœur, les mêmes prédication, enseignement et tradition".
"L’Eglise est apostolique, parce qu’elle confesse la foi des apôtres et cherche à la vivre". Et le pallium remis aux archevêques métropolitains nommés dans l’année est "l’expression de notre mission apostolique" et "d’une unité dans la mission apostolique". "Il est l’expression de notre communion, qui a sa garantie visible dans le ministère pétrinien". Celui-ci "lié avec l’unité comme avec l’apostolicité", "réunit de façon visible l’Eglise de toutes les parties et de tous les temps". De sorte qu’"il empêche chacun de nous de glisser dans de fausses autonomies qui se transforment trop facilement en particularisations internes de l’Eglise et peuvent compromettre ainsi son indépendance interne".
La délégation orthodoxe de Constantinople, présente à la messe, réunissait le métropolite de Pergame Zizioulas Ioannis, le métropolite de Sassime, Limouris Gennadios, et l’archimandrite Bartholomé, vice-secrétaire du Saint-Synode du patriarcat œcuménique.
"Même si nous ne nous accordons pas encore sur la question de l’interprétation et de la portée du ministère pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns avec les autres par le ministère épiscopal et par le sacrement de la prêtrise et nous confessons ensemble la foi des apôtres comme elle nous a été donnée dans l’Ecriture et comme elle a été interprétée dans les grands Conciles", a déclaré Benoît XVI.
Ajoutant qu’en "cette heure du monde pleine de scepticisme et de doutes, mais aussi riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission de témoigner ensemble le Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous a déjà été donnée, d’aider le monde pour qu’il croit". "Nous supplions le Seigneur avec tout notre cœur pour qu’il nous guide à l’unité pleine de façon que la splendeur de la vérité, qui seule peut créer l’unité, devienne de nouveau visible dans le monde".
Après avoir prononcé son homélie, le pape a remis le pallium aux 32 archevêques métropolites nommés dans l’année.